Alimentation santé, Conseils santé

Booster son immunité

Depuis le début des années 2000, les pouvoirs publics nous sensibilisent sur les dangers d’une consommation excessive d’antibiotiques et sa conséquence sur leur efficacité, avec l’apparition de résistances bactériennes. Ces actions ont abouti à une diminution de la consommation d’antibiotiques, mais des progrès restent à faire !

Il me semble que le premier pas logique consisterait à développer et entretenir son propre système immunitaire. Pour cela, des solutions simples existent :
• Par l’apport de micronutriments : vitamines, cuivre, manganèse
• En soutenant la barrière intestinale et le microbiote (80% de nos défenses immunitaires siègent dans notre intestin!)
• Par le pouvoir des plantes : l’usage des huiles essentielles permet de ne pas développer de résistance bactérienne!

Maintenir son intestin dans un bon état de fonctionnement :

probiotiques

En d’autre terme, cela signifie que la barrière intestinale est bonne. Le cas échéant, une correction à ce niveau pourra être favorable (En discuter avec son naturopathe).

Puis de maintenir une flore intestinale de qualité. Notre alimentation sera à la base de la qualité de notre flore intestinale. Une alimentation riche en fibres solubles dites « pré-biotiques » stimulent sélectivement la croissance des lactobacilles et des bifidobactéries (poireau, panais, asperge, chicorée, …). La consommation de produits lacto-fermentés sera également favorable : kéfir, choucroute, …

Vitamine D :

Souvent l’objet de carence, la vitamine D favorise l’activité de phagocytose dans notre corps (mécanisme au cours duquel des cellules spécifiques « mangent » les agents pathogènes). Elle induit également la production de molécules anti-microbiennes.

Source de vitamines D :

1) On appelle parfois la vitamine D « la vitamine du soleil » parce que c’est le soleil qui nous permet de la fabriquer par l’action des UVB sur les couches profondes de la peau.

Dérivé du cholestérol (ou prévitamine D ) + UVB => synthèse de la vitamine D3

La vitamine D passe ensuite par les petits vaisseaux de la peau dans la circulation sanguine qui la conduit au foie où se déroule sa première transformation.

2) Dans l’alimentation, la vitamine D qui est liposoluble est peu présente. On la retrouve principalement dans les petits poissons gras (sardines, maquereaux, …), l’huile de foie de morue, dans le jaune d’œuf, dans les champignons frais.

La vitamine C :

La vitamine C est connue pour son rôle d’anti-oxydant, qui nous protège contre les méfaits du stress oxydatif. Elle stimule également la prolifération et l’activation de tous les lymphocytes ainsi que la production d’anticorps. Elle bloque également l’élimination des lymphocytes T, permettant ainsi le maintien de la réponse à l’infection.

Source de vitamine C :

Persil, kiwi, choux divers, poivrons, pamplemousse, …

Le manganèse :

Celui-ci est indispensable à la synthèse des anti-corps. On le trouve dans les fruits secs (noisettes, amandes, …), dans les moules, dans les céréales complètes.

Alimentation santé

Pré-biotiques ou Pro-biotiques?

80 % de notre immunité a pour origine notre tube digestif, dont l’équilibre est directement dépendant de ce que nous mangeons.

Une bonne immunité s’obtient et s’entretient donc en mangeant tous les jours beaucoup de fruits et légumes… Frais et de saison !

Quelle est la différence?

Les prébiotiques sont des fibres végétales à la probiotiquessource de probiotiques, qui sont ces bactéries de la flore intestinale indispensables à la vie. Notre organisme ne peut pas entretenir une bonne flore intestinale, riche de ces fameuses « bactéries probiotiques », sans une bonne alimentation riche en « fibres prébiotiques ».

Sources alimentaires des prébiotiques :

Les fibres des fruits et des légumes nourrissent les bonnes bactéries de la flore intestinale et favorisent leur reproduction : artichaut, asperge, banane, oignon, figue, topinambour, blanc de poireau, oignon, ail…

Sources alimentaires des probiotiques :

Les aliments riches en ferments lactiques que l’on trouve naturellement dans la choucroute crue, les yaourts, les laits fermentés (lait ribot, kéfir), les fromages fermentés…

Responsabilisation :

Il faut ajouter que la flore intestinale ou microbiote est en perpétuelle évolution en fonction de ce que nous mangeons :

  • Trop de protéines animales et c’est la constipation, les mauvaises odeurs, les colites à bas bruit ou les douleurs intestinales récurrentes.
  • Trop de glucides assimilables (pain, riz blanc, pâtes, pâtisseries, sucreries…) et c’est l’inverse : diarrhées, ballonnements non odorants…
  • Trop d’antibiotiques, et les symptômes d’irritation intestinale, d’affaiblissement de l’immunité, de mauvais transit apparaissent…

dysbiose_probiotique

Ce sont donc les prébiotiques (donc les fibres végétales solubles) présents dans notre alimentation quotidienne qui sont à la source de la formation des probiotiques de notre flore intestinale.

Leur abondance dans les végétaux exige, si nous voulons en profiter, de longuement mastiquer les fibres végétales pour empêcher l’action des phytates.

Ces molécules complexes que sont les phytates, sont des composés phosphorés liés à certains métaux tels le fer, et empêchent son absorption par l’intestin.

On peut aussi recourir ponctuellement à l’utilisation des supplémentations en ferments lactiques (également appelés probiotiques). Les bactéries lactiques comptent parmi les principaux probiotiques ; elles comprennent en particulier les lactobacilles (du genre Lactobacillus) et des bifidobactéries (du genre Bifidobacterium).

Pour avoir un effet positif sur la flore intestinale, il faut que les souches probiotiques aient été correctement sélectionnées, et soient apportées en quantités suffisantes à chaque prise (au moins 10 milliards).

Pour un enfant en bas âge, les études concluent à 15 à 30 jours de cure. Pour un adulte, 1 à 2 mois sont recommandés. Ce type de supplémentation est à recommander en cas de cure d’antibiotiques, de gastro-entérite, de colopathies ou d’infections à répétition.

Il est important de souligner que la supplémentation en probiotiques de longue durée ne sera jamais aussi efficace qu’un réel changement alimentaire : manger beaucoup de fruits et légumes, de manière absolument quotidienne.

Quelques signes pouvant indiquer une dysbiose ?

dysbiose

  • allergies => La flore est en contact direct avec 70% de nos cellules immunitaires et contribue à la régulation de l’allergie.
  • inconforts intestinaux, ballonnements => Il y a la flore de fermentation (dégradation des sucres) ou de putréfaction (dégradation de protéines). Si l’une ou l’autre domine, il y a production anormale de gaz
  • le fait d’être souvent malade => le microbiote correspond à 80 % de notre potentiel immunitaire
  • Troubles de la mémoire => La flore équilibrée produit des substances qui favorisent la survie des cellules nerveuses dans les régions du cerveau impliquées dans la mémorisation.
  • Fringales ou perte d’appétit => le microbiote joue un rôle important dans la régulation de l’appétit

 

Sources : Nutergia, article du Professeur Joyeux