Alimentation santé, Conseils santé, Huiles essentielles, Le corps humain, santé naturelle

Comment prévenir l’hypertension artérielle?

Aujourd’hui, je vous propose d’aborder le sujet de l’hypertension artérielle. Elle touche près d’un milliard de personnes dans le monde et est décrite comme un facteur de risque cardio-vasculaire majeur. Qu’est-ce que la tension artérielle et quand commence l’HTA? Comment la prévenir ? Petit zoom dans le podcast de cette émission de la Panacée, une émission qui vous veut du bien (Radio-Escapades, septembre 2022 !

Alimentation santé, Conseils santé, santé naturelle, surpoids

Pour un régime végétarien adapté à vos besoins

Lorsqu’une personne a adopté un régime végétarien, la première question de l’entourage est souvent « mais comment tu compenses? ». Comme si manger du riz/poulet et steak/frites couvrait forcément bien mieux nos besoins alimentaires qu’un curry de lentilles et crudités. Que se cache – t -il derrière cette simple question ? Pour sortir des idées reçues et si vous souhaitez tout simplement réduire votre propre consommation de viande, je vous propose de lire la suite!

Comment équilibrer savoureusement un régime végétarien?

Qu’est ce qu’une protéine ?

Effectivement, commençons par le commencement !

Une protéine est une grosse molécule composée par une ou plusieurs chaînes d’acides aminés attachés entre eux par des liaisons peptidiques. En général, on parle de protéine lorsque la chaîne contient plus de 50 acides aminés, pour des tailles plus petites, on parle de peptide et de polypeptide.

L’ordre dans lequel les acides aminés s’enchaînent est codé dans notre ADN.

Les protéines sont les éléments essentiels de la vie de la cellule car la majorité des fonctions cellulaires est assurée par des protéines.

Une protéine est dite complète lorsqu’elle comporte les neuf acides aminés essentiels (le tryptophane, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine, la valine, la leucine, l’isoleucine et l’histidine). Ce sont des noms que vous avez probablement déjà entendus. Ces acides aminés sont dits essentiels car nous ne pourrions tout simplement pas vivre sans eux, ni les fabriquer nous même !

Comment élaborer des repas végétariens équilibrés ?

Commençons par rappeler les recommandations officielles : Il est préconisé de consommer des protéines à hauteur de 10 à 15 % de l’apport énergétique total chaque jour. Les besoins en protéines varient selon l’âge et le mode de vie. Pour être plus précise :

  • personne sédentaire : 0,8 g de prot / kg / jour
  • Enfants < 12 ans : 2g / Kg / jour Exemple : femme de 55kg

=> besoin de 44 g de protéine / jour

=> 120 g de viande + 1yaourt + 30 g de fromage (= 30 + 5 + 10 g prot)

ou 1 portion de riz brun/lentilles + brocoli + 1 poignée noix + 2 œufs ( 18 + 6 + 8 + 12)

Bien sûr, on ne va pas commencer à peser ses aliments ! Vous pouvez vous simplifier la vie en consommant un aliment riche en protéines par repas. De cette manière, vous réduisez le risque d’acidose et de certaines pathologies au niveau intestinal. Même si cela fait partie de nombreuses recettes traditionnelles et savoureuses en bouche, en naturopathie, on encourage à ne pas associer au cours d’un même repas, protéine animale et protéine végétale. Par exemple : saucisse-lentilles. On évitera également d’associer deux protéines d’origine animale, par exemple viande et laitage.

Il est généralement conseillé aux végétariens d’associer une céréale à une légumineuse pour couvrir ses besoins protéiques. Allons plus loin dans le conseil !

Céréales, fausse-céréales et légumineuses!

Les céréales complètes et les légumineuses constituent la principale alternative aux protéines animales. Cependant, il y a un petit hic : les phytates qu’elles contiennent. Ces composés empêchent la bonne absorption des minéraux contenus dans les grains. Pour éviter cela, il suffit d’un temps de trempage adapté ou de faire entrer les graines en germination ! Bien sûr, vous jeter l’eau de trempage et rincer bien les grains avant la cuisson. Il est recommandé de préférer les céréales complètes ou semi-complètes aux céréales raffinées, car leurs apports en minéraux seront plus élevé. En outre, les apports micronutritionnels (minéraux et fibres), l’effet de satiété et le faible impact sur la glycémie des céréales entières, ou semi complètes, sont des atouts pour notre bonne santé !

Pourquoi on conseille d’associer les céréales aux légumineuses ?

Protéines végétales

C’est une bonne question qui permettra de mieux comprendre et adapter son alimentation! La plupart des légumineuses, ainsi que les céréales ne contiennent pas à elles seules l’ensemble des acides aminés dits essentiels. Les légumineuses sont plutôt pauvres en méthionine, ou en sont même dépourvues. Les céréales sont quant à elles déficientes en lysine. La solution traditionnelle et je dirais même internationale et historique qui a été adoptée : c’est de les associer, au cours d’un même repas ou de manière différée dans la journée. Les exemples sont nombreux dans la plupart des cultures culinaires traditionnelles : riz et soja en Chine, riz et lentilles en Inde, semoule et pois chiches en Afrique du Nord, …

Il existe une grande diversité de céréales et de légumineuses que vous pouvez associer ensemble et varier les plaisirs des papilles : lentilles (brunes, vertes, corail), pois cassés et pois chiches, haricots blancs, azuki, mungo, fèves, toutes les sortes de riz , petit et grand épeautre, avoine, orge, seigle, sarrasin, millet, boulgour, quinoa, amarante, etc.

Les apports nutritionnels sont vraiment intéressants : protéines, fibres, minéraux (manganèse, magnésium, fer, zinc, phosphore, potassium, sélénium, acide folique, etc.), vitamines (groupe B, C, E, K) et antioxydants. Notons que les oléagineux ou fruits à coque (amandes, arachides, pistaches, noix, etc.) et les graines (courge, tournesol, lin, chanvre, pavot, sésame) sont aussi riches en protéines et micronutriments, en plus de disposer d’une belle teneur en acides gras monoinsaturés et polyinsaturés.

Une spiruline de qualité produite en France peut aussi venir compléter le tableau ! Je vous renvoie au podcast de la dernière émission de la Panacée sur le sujet. Le Chia est également une perle nutritionnelle et savoureuse !

Le soja est souvent consommé par les végétariens. Est-ce vraiment une bonne alternative ?

Le sujet du soja est controversé et les études donnent des résultats souvent contradictoires. S’il présente des vertus nutritionnelles réelles, le soja a aussi de possibles effets œstrogéniques, dus à sa teneur élevée en isoflavones, appelées aussi phyto-œstrogènes. Après, il existe différents facteurs qui influencent les effets du soja sur notre santé : la qualité de notre microbiote intestinal, le polymorphisme génétique lié à notre fonctionnement du foie, … Pour les personnes ne présentant pas de troubles hormonaux, une consommation modérée de soja est ok. On le préférera fermenté (tofu, tempeh, miso, tamari) . En effet, la fermentation, en pré-dégradant le soja, tend à réduire sa teneur en isoflavones et à le rendre plus digeste.

Attention aussi à la mal-bouffe : pensez à bien lire les étiquettes alimentaires des produits industriels à base de soja, souvent composés de nombreux marqueurs d’ultra-transformation et d’additifs.

Qu’en est – il du Fer ?

Commençons par rappeler les besoins nutritionnels pour le fer.

Un homme adulte couvre ses besoins en fer avec : 1 mg/j

Une femme adulte avec : 2 mg/J

L’alimentation apporte en moyenne 10 à 15 mg de fer par jour, mais seulement 1 à 25 % sont véritablement absorbés par l’organisme.

Viande rouge : Protéine de qualité + fer dit « héménique »

20 à 25 % de fer héménique assimilé lors de la digestion

Les végétaux = source de fer non héménique, bien assimilée en présence de vitamine C (entre 5 et 20 %)

Comment identifier une carence en protéines ?

Un médecin peut demander un bilan sanguin pour faire un état des lieux. Ensuite, avec les informations que je vous ai données, vous avez maintenant une idée de vos besoins protéiques quotidiens et jauger si votre alimentation répond à vos besoins. Enfin, des carences en protéines entraînent des conséquences tant visibles (fonte musculaire, absence de règles) qu’invisibles (fatigue chronique, déséquilibre hormonaux…). En excès en revanche, l’acide urique, issu de la dégradation des protéines animales, devient difficile à filtrer par les reins. Un taux élevé (hyperuricémie) peut générer inflammation (goutte) ou problème rénal (calculs).

Quels sont les pièges à éviter ?

Comme nous l’avons abordé en début d’article, les céréales associées aux légumineuses constituent la principale alternatives aux protéines animales. Prises quotidiennement, elles représentent un volume conséquent de glucides. Il arrive alors que l’estomac fonctionne au ralenti et parfois on constate un manque d’acidité, pourtant nécessaire à la bonne digestion des aliments. Noté que l’acide chlorhydrique déclenche au niveau du duodénum la sécrétion d’hormones jouant un rôle majeur dans la digestion (cholécystokinine pour la vidange biliaire, pancréozymine pour les sécrétions enzymatiques du pancréas, et sécrétine pour la régulation du pH digestif). Ce manque de vitalité au niveau de l’estomac peut peut entraîner une malabsorption des nutriments, des réactions inflammatoires de bas grade et augmenter la perméabilité intestinale.

Il est donc important de varier ses sources de protéines végétales et de ne pas tout miser sur les céréales/légumineuses : tartare d’algues, poêlée de champignons frais, œufs, spiruline, verrine de chia, pâté végétal maison, … varier les plaisirs et vous vous en porterez mieux !

Pour reprendre l’exemple précédent d’une femme de 55 kg, non allaitante, semi-sédentaire. Ses besoins quotidiens en protéines sont d’environ 44 g . Elle pourrait y répondre en mangeant sur la journée :

=> 120 g de viande + 1yaourt + 30 g de fromage (= 30 + 5 + 10 g prot)

Mais également, en adoptant une alimentation végétarienne avec par exemple : 1 portion de riz brun/lentilles + brocoli + 1 poignée noix + 2 œufs ( 18 + 6 + 8 + 12)

Il me semble intéressant de rappeler qu’un aliment d’origine végétale n’est pas forcément bon pour la santé ! En effet, les processus industriels et les additifs chimiques utilisés aux diverses étapes de fabrication s’appliquent aussi au végétal. Les produits simili-carnés, ne peuvent être considérés comme des aliments sains et naturels même s’ils sont composés d’une part importante de végétal ! Orientez vous pour le fait maison au maximum. Rien de plus simple que de faire une galette d’avoine aux légumes fraîchement râpés, d’y ajouter des herbes fraîches et des épices variées ! Quelques minutes de préparations et beaucoup de saveurs en bouche !

Sources et remerciements

Alternatives Santé

Protéine – Définition et Explications (techno-science.net)

Alimentation santé, cancers, Conseils santé, obésité, Perte poids, surpoids

Les régimes d’exclusion

Cette semaine, je vous propose de faire un tour d’horizon sur ce qu’on appelle les régimes d’exclusion : Outils intéressants utilisés en naturopathie pour réduire les symptômes de certaines pathologies, les informations qui circulent sur internet se multiplient et il devient difficile de faire le tri ! Suivez moi pour le décryptage !

Podcast de l’émission de la Panacée – une émission qui vous veut du bien!
Décryptage des régimes d’exclusion

Pour commencer, qu’appelle t – on un régime d’exclusion ?

Un régime d’exclusion est un régime qui exclut de l’alimentation un aliment particulier ou une catégorie d’aliments. Il existe différents régimes d’exclusion. Ils peuvent être pratiqués sur avis médical pour perdre du poids ou pour des raisons de santé, dans le cas par exemple des allergies ou des intolérances alimentaires.

Ce qu’il me semble important de garder à l’esprit, c’est que ces régimes d’exclusion sont des outils très intéressants mais temporaires ! Sur du long cours, mal utilisés, ces diètes peuvent aboutir à des carences.

Pourquoi y a t-il autant de régimes d’exclusion ?

Chacun d’entre nous est unique, avec son histoire, une certaine hérédité, un mode de vie, des capacités d’adaptation qui lui son propre… On comprends pourquoi il n’y a pas de solution nutritionnelle universelle ou toute faite et adaptée à tous. En naturopathie, on travaille au cas par cas !

Le régime Seignalet

Commençons par le fameux régime Seignalet. Il a été développé dans les années 80 par le Dr Seignalet qui exposa ses travaux dans le livre « L’alimentation ou la troisième médecine ». Ouvrage très intéressant, dont je vous conseille la lecture ! Ce régime hypotoxique s’appuie sur une étude clinique qu’il a réalisée auprès de 2500 personnes présentant divers troubles. L’objectif principal est de réduire la porosité intestinale avec des répercussions positives, notamment sur les maladies auto-immunitaires.

Pourquoi chercher à réduire la porosité intestinale ?

Tout simplement parce qu’environ 80 % de notre système immunitaire est logé dans l’intestin. En outre, toutes les maladies auto-immunes ont en commun une hyperperméabilité intestinale. Cette porosité intestinale fait s’emballer le système immunitaire et peut entraîner des carences en plusieurs vitamines et minéraux. Ces carences peuvent avoir des répercussions à divers niveau de notre santé !

En pratique, comment pratiquer le régime Seignalet ?

Le régime Seignalet en pratique

Le principe est relativement simple, et pour avoir moi même adopter ce régime pendant un an, je peux témoigner qu’il a été facile à mettre en œuvre. Il s’agit de retirer de l’alimentation tous les produits laitiers et les céréales dites « mutées ». Sont autorisées les céréales considérées comme « non mutées » à savoir le riz, le sarrasin et le sésame. Il est également indiqué de consommer les aliments crus ou cuits à une température inférieure à 110° afin de garder intactes certaines enzymes nécessaires à la bonne digestion des aliments. Ce régime souligne l’importance de consommer des huiles végétales extraites à froid pour leur apport en acides gras essentiels. La bière est proscrite mais ouf le vin rouge BIO et le chocolat noir sont acceptés !

Le régime Paléo

Le régime Paléo, très prisé par les sportifs, est aussi appelé le régime du chasseur – cueilleur. Il a pour principe essentiel d’exclure tous les aliments qui n’existaient pas à l’époque du paléolithique et notamment tous les aliments transformés.

Pourquoi mimer l’alimentation typique de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs avant l’essor de l’agriculture ? L’idée est d’avoir une alimentation plus adaptée à notre physiologie, de répondre à nos besoins nutritionnels de façon optimale, et de stabiliser le taux de sucre dans notre sang et de réduire les aliments potentiellement pro-inflammatoires : produits laitiers, huiles végétales raffinées, sucre raffiné.

En termes de macro-nutriments ce régime permet en effet un apport important en protéines, notamment d’origine animale, et en bonnes graisses, d’où son intérêt pour les sportifs !

Le régime Paléo en clair
  • Les aliments à privilégier sont les fruits, les légumes, la viande, les œufs, le poisson, les fruits de mer, les noix et graines et le bon gras.
  • Les aliments à réduire sont, comme précédemment, les produits laitiers, les céréales, les aliments transformés et les sucreries, les légumineuses et les huiles végétales raffinées.

Contrairement aux idées reçues, le régime paléo n’est pas un régime très riche en viande et c’est plutôt la qualité que la quantité de protéines animales qui compte : viande issue d’animaux nourris d’herbes, de poissons sauvages, d’œufs venant de poules élevées en plein air… pour leurs profils nutritionnels, le bien-être de l’animal et de notre planète.

A quelles personnes peut-on conseiller le régime paléo ?

On peut considérer le régime Paléo comme un outil pour améliorer sa santé en générale puisqu’il exclut tous les aliments raffinés/industriels. Il sera donc aussi intéressant pour les personnes souffrant d’un pré-diabète ou diabète de type 2, et les sportifs qui souhaitent améliorer leur flexibilité métabolique (c’est-à-dire leur capacité à utiliser tous les macronutriments en tant que source d’énergie et pas uniquement les glucides).

Comme ce régime est très exigeant, notamment sur la suppression des glucides, certains l’adaptent et s’octroient des écarts de conduites ! Je trouve cela assez juste car socialement, il est tout de même agréable de ne pas se prendre la tête lorsque l’on sort avec ses amis ou sa famille !

Le régime FODMAPS

Tout d’abord, que veut dire Fodmap ? C’est un terme issu de l’anglais pour Fermentable by colonic bacteria Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols. En clair, ce sont des aliments riches en certains sucres mal absorbés et fermentescibles dans l’intestin.

Un régime pauvre en Fodmap vise donc à éliminer certains glucides qui peuvent provoquer une réaction digestive défavorable chez les personnes qui souffrent d’une dysbiose intestinale, d’une prolifération bactérienne de l’intestin grêle (Sibo), d’un côlon irritable, d’une candidose digestive ou d’autres problèmes intestinaux. La fermentation de ces fruits et légumes nourrit des bactéries qui logent dans notre intestin grêle et donnent, entre autres, des gaz et des ballonnements. Certaines personnes souffrent réellement de ce phénomène et peuvent se retrouver plier en deux ou être réveiller la nuit par des douleurs abdominales. Les aliments riches en Fodmap sont notamment :

  • Pour le fructose : pommes, asperges, topinambours, miel, poires, mangues, raisins,
  • Pour le lactose : Lait, fromages, produits laitiers non fermentés
  • Pour les polyols : avocats, choux-fleurs, champignons, lychees, abricots
  • Pour les fructanes : Ail, oignons, échalotes
  • Et pour les galacto-oligosaccharides : légumineuses, soja, haricots

En application, il existe énormément d’aliments pauvres en FODMAP. Je vous conseille donc de faire une liste de ce que vous aimez manger parmi ces aliments et de faire les courses pour la semaine en fonction de cela. Aubergine au four, wok de carottes/brocoli/pousse de bambous et nouille de riz, ou patates douces au four accompagnées d’un poisson pourront ravir vos papilles ! Préférez les clémentines et les kiwis à la pomme par exemple. Et consommer vos fruits en dehors des repas principaux !

Bien entendu, ce régime est temporaire et vise à éliminer les aliments riches en Fodmap pendant 2 à 6 semaines pour voir si les symptômes s’améliorent. Le but est ensuite de réintroduire les aliments un par un tous les trois jours afin d’identifier lequel pose problème. Si vous êtes effectivement sensibles aux aliments Fodmap, vous devriez constater un effet important sur vos symptômes digestifs.

Outre les régimes décrits ci-dessus, il existe un certain nombre de régimes éliminatoires qui peuvent être intéressants si une intolérance et/ou une hypersensibilité ont été détectées, ou en cas de pathologies particulières tel que le régime pauvre en oxalates pour les calculs rénaux, un régime pauvre en histamine ou en salicylate pour les personnes qui souffrent d’allergies. Par ailleurs, s’accorder un repos digestif d’au moins douze heures chaque nuit est une source de soulagement pour notre corps !

Pour aller plus loin, vous pouvez vous procurer les ouvrage des différents médecins dont je vous ai parlé aujourd’hui et retrouver le podcast de l’émission sur le site de Radio Escapade ou sur mon site internet naturopathie-iridologie.fr

J’espère que ce tour d’horizon vous aura été utile et vous offrira une approche complémentaire dans la résolution de vos troubles!

Sources et remerciements :

Alternatives Santé

PaleoViking

http://www.thepaleodiet.com

http://www.gapsdiet.com

http://www.seignalet.fr

Références :

« Efficacy of the Autoimmune Protocol Diet as Part of a Multi-disciplinary, Supported Lifestyle Intervention for Hashimoto’s Thyroiditis ». Cureus, 11(4), 2019, doi:10.7759/cureus.4556

« Efficacy of the Autoimmune Protocol Diet for Inflammatory Bowel Disease ». Inflammatory bowel diseases, 23 (11), 2017, doi:10.1097/MIB.0000000000001221

addiction, Alimentation santé, Conseils santé

La spirale des addictions

Chacun à ses petits pêchés, plus ou moins mignons : le chocolat, l’alcool, le tabac, le jeu… Certains vont être des fumeurs occasionnels en soirée et d’autres se réveilleront la nuit pour assouvir leur besoin de nicotine… Comment sortir de la spirale des addictions ? Je vous propose quelques pistes de réflexions dans cet article.

addictions tabac et marijuana

Comment se définit une addiction ?

L’addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. En d’autres termes, une personne fume 2 paquets de cigarettes par jour, elle sait que cela nuit gravement à sa santé et à celle de son entourage…et pourtant, chaque matin, elle se lève et recommence à fumer !

Il existe des addictions à des substances dites psychoactives comme l’alcool, le tabac, les somnifères, les anxiolytiques ou encore la marijuana. Il existe également des addictions dites comportementales comme les jeux de casino, les jeux vidéos, la TV, les sports extrêmes, le sexe,…


Quel est l’état des lieux en France ?

Chaque année, la consommation de substances psychoactives est responsable en France de plus de 100 000 décès évitables par accidents et par maladies, dont près de 40 000 par cancers.

Comment expliquer le phénomène de dépendance ?

Le phénomène de la dépendance se caractérise par un changement du mode de fonctionnement du système nerveux central (SNC). Habituellement, nos 5 sens perçoivent des informations de leur environnement et les véhiculent jusqu’au cerveau. Celui-ci les « traduit » et sélectionne parmi la grande variété de réponses comportementales celle qui est la plus adaptée à la situation de l’instant.

Phénomène de l’addiction

Il est possible de séparer le phénomène de l’addiction en 5 étapes, comme l’explique très bien un article d’Alternatives Santé :

L’induction
Une substance ou un comportement sont ressentis comme source de plaisir sensoriel. On se sent subitement bien ou mieux. On enregistre cette sensation de satisfaction sensorielle et on la rattache à l’usage de cette substance ou à la pratique de ce comportement.

L’apprentissage
On intègre de façon consciente mais non rationnelle les effets désirables et indésirables. Le désirable est de l’ordre du sensoriel : relâchement, mieux-être, euphorie, hallucinations, sentiment de puissance…

L’indésirable relève quant à lui de manifestations physiques telles que malaise, céphalée, troubles digestifs, …

La mise en place
Il y a comme un pouvoir amnésique des effets désirables sur les effets indésirables des drogues. Pour cette raison, la balance ressentis positifs / négatifs va jouer un rôle majeur sur la mise en place de l’addiction :
plus les effets indésirables seront intenses et durables, moins on sera tenté de recommencer l’expérience, le prix à payer pour connaître le mieux-être étant trop élevé.
Autre aspect à retenir : si l’effet désirable survient de façon rapide et que les effets indésirables se manifestent tardivement, on aura plus tendance à retenir l’effet désirable, minimisant l’importance des effets indésirables.

La phase de lutte

La personne est consciente de sa dépendance et cherche à retrouver sa liberté, mais à force d’échouer, elle devient de plus en plus nerveuse face à un sentiment grandissant d’impuissance. Afin d’apaiser quelque peu l’angoisse, elle cède de plus en plus facilement. Le cercle vicieux est désormais en place.

La phase d’acceptation

Avec le sentiment d’être incapable de lutter, la personne en vient même à s’opposer au soutien que veulent apporter proches et soignants. C’est une phase de consentement.

Que ce soit arrêter de fumer, de boire, de grignoter, de prendre des somnifères, de faire du sport à outrance ou de collectionner les timbres-poste, être dépendant ou complètement accro peut avoir des conséquences sur la santé, l’entourage, le travail. Voyons quelques pistes d’accompagnements alternatifs et complémentaires.

Comment reconnaître une dépendance ?

Pourvu que l’on soit suffisamment sincère avec soi-même, plusieurs signes assez faciles à reconnaître souligne la dépendance :

1) L’obligation comportementale :
Lorsqu’une consommation dite « normale » ou occasionnelle /festive, se substitue une consommation régulière et ressentie comme indispensable… on peut y voir un premier signe d’alerte ! Parfois, les activités d’une personne se retrouvent focalisée et organisée afin de lui permettre d’assouvir ce nouveau « besoin ».

2) Le désir obsédant
Le souvenir exaltant ou/et la sensation d’échapper à la grisaille de la vie quotidienne connu au cours des premières expériences avec le produit addictogène incitent à retrouver le vécu de ces instants. Ainsi, à chaque nouvelle consommation, il y a une intensification du refus de la réalité, un éloignement de plus en plus grand et de plus en plus dramatique avec la vie réelle. La fiction prime sur l’authenticité.

3) La peur du sevrage
Penser à s’arrêter (« Il le faut, ce serait pour ma santé, pour mes finances, ma femme serait contente ! etc. ») induit un malaise et une sensation de manque qui conduit à renforcer la dépendance de façon inconsciente.

Bien que la rapidité d’installation, la sévérité et le processus évolutif de la dépendance diffèrent d’une drogue à l’autre, les conséquences cliniques à long terme sont similaires : altération de l’estime de soi et dégradation du lien aux autres. Seul le recours à la drogue produit un effet apaisant – de moins en moins intense et de plus en plus bref.

Comment soutenir et accompagner le sevrage ?

Avec bienveillance et non jugement me semblent être deux éléments clefs…

Dès qu’on a compris que toute addiction est une manifestation visible de l’insatisfaction d’un besoin essentiel, il est alors évident que la première étape est d’identifier ce besoin (être reconnu, aimé, entendu, désiré, etc.). Ensuite, il semble judicieux de répondre à ce besoin. L’aide d’un psychothérapeute peut alors être précieuses.

La pratique quotidienne du yoga a fait ses preuves ! Comment me direz-vous ? Le yoga ne se résume pas aux postures réalisées plus ou moins acrobatiquement dans les salles de fitness. L’association de respirations conscientes, de postures et d’exercices de santé, de méditations chantées ou non, de relaxation, tout cet ensemble produit des effets puissants !

Modes d’action : En renforçant le système nerveux, en participant à la régulation du système hormonal, en permettant la libération d’endorphines, en aidant à conscientiser des schémas comportementaux toxiques et à les transformer..:

Ne pas culpabiliser en cas d’échec : vouloir mettre fin à sa dépendance est un engagement qui, même pris avec le plus grand sérieux, est parsemé d’embûches. Un échec est à tout moment possible. Il faut le considérer comme l’occasion de renforcer sa volonté.

Combler les carences nutritionnelles en vitamines, oligo-éléments et anti-oxydants. La prise de magnésium peut faciliter cette période de sevrage. La sérotonine et la dopamine étant majoritairement synthétisées dans l’intestin, veiller à un bon fonctionnement de cet organe semble judicieux!

Au delà de la décision prise et de la force du mentale, la nature met à notre portée de nombreux outils efficaces. Utiliser la phytothérapie en soutien au sevrage : les plantes aux propriétés adaptogènes.

Elles sont l’élément clé pour le sevrage. Elles agissent, chacune à leurs façons, sur les déséquilibres nerveux. En cherchant à fortifier ou à régulariser l’activité nerveuse, elles entraînent aussi un effet de bien-être, souvent de façon durable. Parmi la cinquantaine de plantes aux vertus adaptogènes, voici les plus pertinentes face aux dépendances :

  • le ginseng (Panax ginseng),
  • l’éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus),
  • la schizandra (Schizandra chinensis),
  • l’ashwagandha (Withania somnifera),
  • et surtout le kudzu (Pueraria lobata).

Les autres techniques d’accompagnement :

Il est possible d’avoir recours à l’acupuncture, technique réputée dans le sevrage tabagique. En effet, la pose de deux aiguilles sur le point précis de la vésicule biliaire (point Chiapi), permettrait elle seule à 70 % des personnes traitées de ne plus fumer.

On peut également penser à l’auriculothérapie qui donne d’aussi bons résultats. J’ai essayer personnellement cette technique il y a une dizaine d’année et j’ai été surprise de ressentir un apaisement nerveux vis-à-vis de mes dépendances de l’époque.

L’hypnothérapie et la sophrologie peuvent également accompagner le sevrage.

Le début de l’année est une période propice aux bonnes résolutions. Alors pourquoi ne pas vous libérer de vos dépendances ?

Alimentation santé, Conseils santé, Femme, Grossesse et maternité

L’accompagnement des migraines

Migraines avec ou sans aura

Saviez-vous que 15 à 20 % de la population mondiale serait concernée par les migraines ? Il faut souligner cette situation paradoxale : les migraines sont fréquentes mais souvent méconnues, invalidantes mais rarement prises au sérieux. Il n’existe à ma connaissance aucune « spécialité » médicale dédiée à la prise en charge et à l’étude des migraines. Les migraines sont taxées d’incurabilité, alors mythe ou réalité ? Suivez-moi pour en savoir plus !

Migraine ou céphalée ?

La migraine est insidieuse et peut être particulièrement invalidante. Pour le coût, il n’y a pas de ratio d’équité car les femmes sont beaucoup plus touchées que les hommes (environ trois femmes pour un homme). Les personnes concernées ont le plus souvent moins de 40 ans. Elle se caractérise par de violents maux de tête, qui peuvent s’accompagner de nausées, de vomissements, d’hypersensibilité à la lumière et au bruit. Les migraines peuvent être précédées ou non d’une aura.

La migraine n’est pas un mal visible par l’entourage familial ou professionnel. Il n’y a pas de signes extérieurs qui montrent la souffrance dans laquelle est plongée le migraineux ! L’examen physique est normal ainsi que les prises de sang, l’électroencéphalogramme, les radiographies et l’IRM de la tête. Tout va bien mais rien ne va plus! Cette normalité permet toutefois d’éliminer les autres causes des maux de tête qui pourraient être bien plus grave.

L’ISH, qui est la société internationale de la migraine (International Headache Society) a mis à jour en 2018 une classification plus précise des différentes formes de migraines : avec ou sans aura, chronique ou épisodique, migraine abdominale ou rétinienne…  Tous les maux de tête ne sont donc pas des migraines même si cette dernière est la plus fréquente des treize variétés de maux de tête répertoriées.

La céphalée de tension est une autre forme également fréquente et souvent taxée à tort de « migraine quotidienne». Elle est caractérisée par un mal de tête permanent chronique ; les personnes disent avoir mal « du matin au soir, et du soir au matin ». Les facteurs psychologiques y jouent un rôle prépondérant.

Selon IHS, la migraine sans aura doit présenter au moins cinq crises répondant aux critères suivants :

• Des crises qui durent de 4 à 72 heures (sans traitement).

• Les maux de tête doivent avoir au minimum deux des caractéristiques suivantes : unilatéralité, pulsatilité, intensité modérée à sévère, aggravation par les activités physiques de routine comme la montée des escaliers.

• Elle doit avoir au moins un des caractères suivants : nausées et/ou vomissements, intolérance à la lumière et/ou au bruit

Selon IHS, la migraine avec aura se présente sous 4 formes :

• Visuelle ou ophtalmique (99 % des cas) sous forme d’un point lumineux qui persiste les yeux fermés ou d’impression lumineuse ou encore de vision floue.

• Sensitive sous forme d’un engourdissement ou de fourmillement d’un bras ou d’une main.

• Aphasique sous forme de troubles du langage.

• Motrice sous forme de trouble moteur ou sensitif transitoire.

La migraine avec aura doit présenter au moins deux crises au cours desquelles les maux de têtes ont au moins trois des quatre caractéristiques suivantes :

– Le trouble de l’aura se développe progressivement sur plus de quatre minutes.

– Si plusieurs symptômes sont associés, ils se développent successivement.

– La durée de chaque symptôme ne dépasse pas 60 minutes.

– Le mal de tête fait suite à l’aura dans un délai maximum de 60 minutes.

Que se passe – t – il pendant une migraine ?

Le mécanisme de la migraine n’est pas encore formellement établi. Les avancées les plus importantes dans la compréhension de la physiopathologie des crises sont venues, d’une part, des études du débit sanguin cérébral et du métabolisme cérébral, d’autre part, du développement chez l’animal d’un modèle de céphalée migraineuse : l’inflammation neurogène. Les études de débit ont montré, au cours de l’aura, une hypoperfusion cérébrale envahissante. En français, cela signifie que le débit sanguin devient insuffisant dans une partie du cerveau, sans toutefois entraîner des séquelles ou symptômes neurologiques. Cette partie du cerveau pourrait impliquer des neurones sérotoninergiques et/ou adrénergiques.

Il n’a pas été retrouvé de gène responsable de la migraine. En revanche, il semble exister une prédisposition familiale dans environ 70 % des cas.

Contrairement à la théorie vasomotrice classique, la céphalée ne serait donc pas due à une vasodilatation des artères cérébrales elles-mêmes mais elle est toujours sous-tendue, au moins en partie, par la dilatation des artères méningées.

La naturopathie repose beaucoup sur la prévention. Il me semble donc judicieux de rappeler certains facteurs aggravants qui sont souvent cités :

  • le stress chronique ou un stress ponctuel fort, les chocs émotionnels,
  • le manque de sommeil ponctuel avec typiquement la migraine qui survient un lendemain de fête ou d’insomnie,
  • la déshydratation,
  • Les fluctuations hormonales dans le cycle de la femme, pendant la grossesse…
  • les repas riches, gras et copieux surtout le soir. Les excès de chocolat et d’alcool sont souvent pointés du doigt.
  • Des tensions dans les cervicales ou dans la mâchoire

Ces éléments peuvent être isolés : on sait par exemple que la survenue des règles peut suffire à déclencher la migraine. Mais, souvent, c’est l’association de plusieurs causes qui finit par se décompenser en migraine. Pour faire la part dans les facteurs de sensibilité, je conseille régulièrement aux migraineux de tenir un journal de la migraine sur plusieurs semaines : certains éléments vont ressortir de façon très claire comme déclencheur ou facteur aggravants les migraines. Souvent, je distingue les facteurs mécaniques, environnementaux, alimentaires et hormonaux.

Quels sont les traitements habituels de la migraine ?

Les femmes sont plus touchées que les hommes par les migraines

A ma connaissance, il n’y a pas de schémas thérapeutiques standards, et la prise en charge des migraineux se fait au cas par cas. En matière de traitement médicamenteux, les triptans, qui sont des agonistes des récepteurs de la sérotonine, sont efficaces dans le traitement de la crise de migraine et plus précisément dans celui de la céphalée migraineuse. Cette classe de médicaments vient donc s’ajouter aux trois autres grandes classes de médicaments utilisés dans le traitement des crises de migraines : les antalgiques (avec l’aspirine), les anti-nauséeux, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les dérivés de l’ergot de seigle. A cela, il est souvent ajouté un pansement gastrique pour protéger des effets secondaires antalgiques et anti-inflammatoires… Bref, lorsque cela m’est arrivé il y a maintenant 20ans, je me suis retrouvée avec plein de petites gélules à prendre…et déjà à l’époque ce n’était pas ma tasse de thé d’appliquer un traitement symptomatique sans remonter à la cause du trouble … Je vais donc vous partager ma démarche.

Mon approche naturopathique :

La médecine moderne agit efficacement et rapidement sur les douleurs. Les approches complémentaires comme la naturopathie vont plutôt s’attacher à redresser un terrain devenu propice aux migraines.

Dans mon approche, la première étape consiste à tenir un journal de la migraine comme je le disais précédemment. Vous pourrez y noter la date, la durée et l’intensité de votre migraine. Il sera intéressant d’ajouter des informations comme la qualité du sommeil la veille, ce que vous avez mangé les dernières 24h, si vous avez consommé de l’alcool, vécu un stress particulier, fait un effort physique inhabituel. Pour les femmes, penser à noter à quel moment de votre cycle vous vous trouver.

En fonction de ce qui ressortira de votre journal de la migraine, le naturopathe pourra vous accompagner de façon personnalisée selon que les déclencheurs soient plutôt digestifs, hormonaux, ostéo-articulaires, émotionnels…

Voici quelques règles générales pour limiter l’apparition des épisodes migraineux :

– Se reposer régulièrement, éviter les couchers tardifs et les repas lourds le soir.

– Faire du sport d’endurance. Cela permettrait de prévenir les crises migraineuses. Cet effet bénéfique pourrait venir d’une meilleure oxygénation, ou encore de la production d’endorphines, substances naturelles antidouleur, provoquées par l’exercice.

– Faire la chasse aux additifs alimentaires notamment à l’aspartame et au glutamate.

– Se couvrir la tête et le cou en hiver, en cas de grand vent, de courant d’air ou de climatisation exagérée.

Dans les techniques disponibles pour la gestion du stress, la naturopathe pourra piocher dans les techniques respiratoires, dans la phytothérapie avec la mélisse ou la passiflore ou encore avec les fleurs du Dr. Bach.

Concernant les insomnies, l’approche se fera également au cas par cas.

Concernant les problèmes cervicaux : très souvent les migraines sont associées à des tensions des muscles cervicaux hauts, juste sous l’occipital. Il sera donc intéressant de les détendre en recherchant leurs causes : traumatisme direct ou secondaire à une chaîne musculaire qui peut partir de l’articulé dentaire ou des pieds (entorses ou fractures mal soignées). Des soins décontracturants seront indiqués : micro-kinésithérapie, méthode Mézières, ostéopathie, relaxation coréenne… Quelle que soit la technique employée, elle pourra apporter un soulagement.

Concernant les problèmes digestifs :

Les troubles de la vésicule biliaire sont très fréquents chez les migraineux. Le choix judicieux et éclairé pour une détox et un drainage hépatique pourront être réalisés.

N’oublions pas qu’un excès d’acidité peut également entraîner des migraines. La mesure du pH urinaire effectuée plusieurs jours de suite permettra d’identifier une acidose. De façon assez simple, vous pourrez améliorer votre terrain : pensez à bien vous hydrater à distance des repas, pratiquer un exercice physique adapté et quotidien donnant lieu à une bonne oxygénation, favorisez une alimentation alcaline le temps de rééquilibrer votre pH urinaire.

Le saviez-vous ? La consommation d’un café bien serré, idéalement fraîchement torréfié, peut agir favorablement sur la migraine. Toutefois, en dehors de ces épisodes migraineux, éviter de trop consommer d’excitants…

D’après Alternatives Santé, la vitamine B2 ou riboflavine, prise à forte dose aurait un effet positif chez certains migraineux. Veiller à avoir de bons apports alimentaires en magnésium

Le cas des dérèglements hormonaux :

Les migraines au moment des règles ou de l’ovulation sont des signes d’un déséquilibre hormonal qu’il est possible d’accompagner au cas par cas.

Le cas des candidoses : Les candidoses, souvent oubliées, sont pourtant largement suspectées comme causes de migraines. La plus connue est liée au Candida albicans qui secrète pas moins de 35 toxines différentes. Parmi ces substances, je citerais la candidine qui est neurotoxique. Il est possible de rechercher une mycose par prélèvement oral, fécal ou vaginal, même si des résultats négatifs ne peuvent exclure formellement une mycose.

D’autres thérapies pourront aussi être efficaces par elles-mêmes contre les migraines : l’acupuncture, l’ostéopathie et particulièrement l’ostéopathie crânienne, la sophrologie…   La migraine impose l’arrêt des activités habituelles mais ne laisserait aucune séquelle dans l’organisme, malgré l’intensité des symptômes. Elle est souvent vécue dans l’isolement et elle a un retentissement profond sur les relations familiales ou sur l’équilibre psychique. Alors n’hésitez pas à en parler et à vous faire accompagner par un professionnel de santé !

Sources :

« Inserm (dir.). La migraine : Connaissances descriptives, traitements et prévention. Rapport. Paris : Les éditions Inserm, 1998, XVI- 280 p. – (Expertise collective). – http://hdl.handle.net/10608/200 &raquo;

Alternatives Santé

https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/200/?sequence=6

agriculture biologique, Alimentation santé, Conseils santé, Grossesse et maternité, Perte poids, risques

Thés vert, noir, bleu, blanc et rouge. Faîtes votre choix!

Le thé est, après l’eau, la boisson la plus consommée au monde ! Thé noir, vert, blanc, rouge… Pas évident de s’y retrouver parmi toutes ces variétés de plantes dont on apprécie pourtant tellement l’infusion, sans compter leurs vertus ! Je vous propose de faire un petit tour d’horizon pour y boire plus clair !

thé vert à la menthe – Image par Myriams-Fotos de Pixabay

Le théier

Tous les thés proviennent de la même plante : le théier (ou camellia sinensis). Le théier pousse généralement sur un sol alluvionnaire. Ses racines profondes affectionnent les sols acides, meubles, perméables et riches en NPK.

Pour que le théier s’épanouisse, le climat doit être ensoleillé, la température doit se situer entre 10 et 30°C. C’est grâce aux nuits fraîches qui créent un stress pour la plante que le chloroplaste va emprisonner la chlorophylle et permettre à la feuille de développer les arômes tant appréciés.

Culture des différents thés

Tous les thés proviennent de la même plante et pourtant il en existe de nombreuses variétés. Cueillies à la main, les fines feuilles de thé subissent un traitement qui détermine leur qualité.

Le thé blanc subit le moins de transformations. Les feuilles sont simplement flétries à l’ombre puis séchées. Sa courte période de récolte, au printemps, en fait un thé très fin et rare.

Le thé noir est la variété la plus consommée au monde. C’est un thé fermenté, roulé puis séché. Le thé noir peut aussi être fumé, c’est-à-dire séché au feu de bois. Puissant et fort en goût, parmi les variétés les plus appréciées du thé noir vous connaissez :

  • Le thé noir de Ceylan : il provient du Sri Lanka, puisqu’il s’agit de l’ancien nom de cette petite île. Sa saveur est corsée.
  • Le Darjeeling est originaire de la ville éponyme et de sa région – le Bengale Occidental, en Inde. Cultivé sur les pentes de l’Himalaya, il offre des notes aromatiques fraîches et végétales.
  • Le thé noir du Yunnan originaire du sud-ouest de la Chine. Il est cultivé à 2 500 mètres d’altitude. Son amertume est subtile et ses notes proposent de discrets accents de terre humide.

Les thés noirs sont riches en tanins et en théine, ce qui en fait de bon stimulant. Ils sont également riches en antioxydants permettant de neutraliser les radicaux libres. Les radicaux libres sont souvent évoqués dans le vieillissement cellulaire prématuré.

Le thé vert est un thé non fermenté issu du camellia sinensis. Les jeunes pousses sont cueillies le matin à la fraîche, étalées sur des plateaux en bamboo et séchées à l’air libre. C’est ce qu’on appelle le flétrissage, qui réduit le taux d’humidité et évite l’oxydation du thé vert. Puis selon la méthode chinoise, les feuilles sont mises dans des bassins en cuivre et chauffées entre 80 et 200 °C (Fixation). Pour finir les feuilles sont rouler, broyer et encore séchées.

La méthode japonaise est différente. Les jeunes pousses et les bourgeons sont directement amenés à l’usine pour être soit cuit à la vapeur soit passées sous des jets de vapeurs pendant 15 à 45 secondes. Le but étant de stopper l’oxydation et de conserver les polyphénols et catéchines du thé. Puis les feuilles pourront être malaxées ou roulées, séchées et broyées.

Le procédé japonais semble mieux conserver les vertus du thé vert. Dans cette catégorie, vous trouverez le fameux Sencha.

Le thé bleu est une spécialité du Fujian en Chine, du centre de Taïwan et du nord de la Thaïlande. Le terme thé bleu est en réalité une appellation qui désigne une sous famille des Oolong ou thé semi-oxydé. Pourquoi bleu ? Parce que les feuilles des oolong faiblement oxydés vont avoir des reflets bleutés… En effet, il se situe entre le thé vert, non oxydé et le thé noir qui a subi une oxydation complète de ses feuilles. De plus, une des caractéristiques majeures du thé bleu oolong est sa faible teneur en théine.

Quand au thé rouge, il n’est pas issu de la même plante, mais du rooibos qui pousse en Afrique du Sud. Appelée à tort « thé », cette boisson est douce, relaxante et idéale pour les enfants puisque dépourvue de théine/caféine.

Maintenant que vous êtes incollables en matière de thé, je ne résiste à vous donner quelques conseils de naturo pour mieux choisir votre breuvage !

Point de vigilance, LES PESTICIDES !

Sachez que les feuilles de thé ne sont jamais rincées de leur pousse à la dégustation car cela altérerait les arômes du thé. Ainsi, si un champ a été traité avec des pesticides, il y en aura de toute évidence dans votre infusion. La présence de métaux lourds a également été identifiée dans de nombreux échantillons de thé, y compris des thés biologiques. Il paraît donc légitime de s’interroger sur les véritables bénéfices d’une consommation régulière de thé.

Pour remédier à cette problématique, certains conseillent de changer de marque de thé tous les mois. Comme on dit entre toxicologues, il faut varier les toxiques auxquels nous sommes exposés !

Vous pouvez décider de vous tourner vers des thés de qualité biologique. De plus en plus de fermes changent leurs méthodes de production pour favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement. Les thés du Japon auront une concentration en pesticides moins importantes car les champs comptent parmi les moins traités au monde. Parmi les zones de production secondaires, c’est-à-dire le Rwanda, le Sri Lanka, ou le Népal, il y aurait d’avantage de petites exploitations peu ou pas contaminées, même si elles ne sont pas forcément labellisées bio. En favorisant les thés de petites fermes, vous tracez aussi plus facilement la provenance. Cela vous permettra également de connaître les méthodes de culture utilisées.

Certaines maisons de thé mettent même à disposition, les analyses effectuées sur leurs lots de thé au moment de la réception. C’est par exemple le cas de Comptoir Français du Thé.

Dans la tradition marocaine, je revois encore ma grand-mère rincer le thé à l’eau bouillante avant de le laisser infuser avec la menthe. C’est une façon à retenir pour nettoyer son thé avant de la consommer !

Pierre Rival, auteur du livre Le Thé pour les nuls conseille de choisir un thé bio et en vrac car selon lui, les thés en sachet sont généralement élaborés à partir de mélanges, donc non traçables.

Mieux choisir ses sachets de thé

Si d’aventure vous deviez consommer du thé en sachets, optez pour des sachets en papier plutôt que pour la nouvelle génération de sachets en nylon ou PET. Vous les reconnaîtrez facilement car ils ont un aspect soyeux, brillant.

Une récente étude a en effet montré qu’après cinq minutes d’immersion dans une tasse d’eau à 95 degrés, un tel sachet pouvait relâcher dans l’eau jusqu’à 16 microgrammes de microparticules et nanoparticules de plastique.

Autant dire que pour les personnes qui laisse le sachet dans la tasse en permanence, ce n’est pas idéal ! Si les effets à long terme de l’ingestion de ces plastiques sur la santé humaine sont à ce jour inconnus, on peut les présupposer, sans trop s’avancer, néfastes.

Les vertus du thé

D’après une récente étude menée par des chercheurs de la National University of Singapore, publiée dans la revue scientifique Aging, il semblerait que la consommation régulière de thé améliore les connexions entre les différentes régions du cerveau et donc permettrait une circulation plus efficace des informations.

De 2015 à 2018, ces chercheurs ont analysé l’état de santé de 36 personnes âgées de 60 ans et plus, consommatrices de thé ou non. Outre des tests neurologiques et IRM, les chercheurs ont recueilli des informations sur l’état de santé générale de ces personnes, leur mode de vie et leur état psychologique. Cette la cohorte étudiée est petite, mais c’est une première quand même.

Dans un artcile, Alternatives Santé rappelle que dans de précédentes études avaient déjà montré que la consommation de thé favoriserait les fonctions cognitives en stimulant l’attention et l’éveil, et permettait de lutter contre le déclin cognitif lié au vieillissement. Une revue de la littérature scientifique consacrée aux effets du thé sur la prévention de la maladie d’Alzheimer, a révélé que le rôle neuroprotecteur de la tisane était apparent dans huit études sur neuf.

On vous a peut – être déjà déconseillé de consommer du thé vert si vous êtes anémié en fer. Voyons ce qu’il en est plus en détails.

Les tanins du thé vert, des composés de la famille des polyphénols, ont la capacité de se lier au fer issu des végétaux puis de former un complexe insoluble avec lui qui empêche sa réabsorption intestinale. En d’autre terme, le thé vert n’a d’impact que sur l’absorption le fer d’origine végétale : son assimilation diminuerait d’environ 60 à 70% en buvant du thé vert au cours du repas. Bu en dehors des repas, l’effet des tanins se prolonge et diminue l’assimilation du fer d’origine végétale (non héminique) d’environ 20%.

Pour la majorité d’entre nous, la consommation de thé vert ne posera donc aucun souci. En particulier, l’absorption du fer héminique, issue de viande rouge, n’est pas perturbée par la consommation de thé vert.

Il sera plus judicieux pour les futures mamans dont les besoins en fer sont augmentés et pour qui la consommation de théine est à limiter, d’éviter de consommer de grande quantité de thé.

Pour les femmes enceintes grandes buveuses de thé vert, mieux vaut diminuer sa consommation et attendre deux heures entre la supplémentation en fer et la consommation de thé.

Concernant les grands buveurs de thé vert (plus d’un litre par jour), consommant peu de fer d’origine animale (végétariens, végans), on recommande de boire son thé vert à distance des repas (une heure suffirait selon une étude publiée dans « The American Journal of Clinical Nutrition » en 2017 : https://academic.oup.com/ajcn/article/106/6/1413/4823172?login=true

Pourquoi le thé vert est-il bénéfique ?

Le thé vert contient de nombreux éléments actifs ayant des effets positifs sur l’organisme. Les principaux nutriments régulièrement mis en exergue par la communauté scientifique sont les flavonoïdes, l’acides aminé L-Theanine, la caféine, l’acide gallique et le fluor.

Les flavonoïdes du thé vert (une tasse de thé vert contient entre 150 et 300 mg de catéchines) auraient des actions antioxydantes et anti-inflammatoires, avec un effet préventif sur le cœur et le cerveau.

La L-théanine du thé est un acide aminé qui induirait une réduction du stress mental et physique et produit un effet relaxant. La théanine semble capable d’augmenter la concentration de sérotonine, de dopamine, les fameuses “hormones du bonheur”.

La caféine du thé, aussi appelé théine, a un effet notoire sur l’énergie physique et mentale. Les différents types de thés  possèdent des niveaux de caféines très différents qui varient selon de nombreux facteurs (période de récolte, maturité des feuilles, …)

Le thé vert aurait un effet sur la glycémie en raison des catéchines qui augmentent l’activité des récepteurs cellulaires et qui favorisent l’entrée du glucose dans les cellules, ce qui abaisse le taux de glycémie.

Des chercheurs ont publié des travaux dans The American Journal of Clinical Nutrition. Ils ont étudié la qualité du thé consommé par 75 000 femmes chinoises qui participent à une vaste enquête sanitaire. Selon cette étude, boire du thé, en particulier du thé vert, réduirait les risques de certains cancers du tube digestif, notamment ceux de l’estomac, de l’œsophage et du côlon. Après 11 ans de suivi, les chercheurs ont observé que boire régulièrement du thé vert réduirait de 17% le risque de tumeurs digestives. Le thé contient en effet des polyphénols qui pourraient inhiber le développement d’un cancer et bloquer les lésions de l’ADN cellulaire.

La caféine du thé améliorerait les performances sportives et la reconstruction musculaire

Une étude scientifique a démontré que la caféine améliore notablement les performances sportives. Elle permet aux sportifs d’endurance d’aller plus vite et de maintenir cette allure plus longtemps. L’ingestion de 3 à 9 mg de caféine par kilo de masse corporelle une heure avant la séance de sport améliore l’endurance. C’est l’équivalent de la quantité de caféine contenue dans une grande tasse de thé.

A force de parler thé, j’ai bien envie d’aller m’en préparer une bonne tasse ! Je vous donne pour un prochain article!

Sources :

https://www.kusmitea.com/fr/lexique-types-thes.html

Alternatives santé

X. Wang, F. Liu, J. Li, et coll., dans European Journal of Preventive Cardiology, janvier 2020.

https://www.thesdelapagode.com/13-thes-de-sante

« Habitual tea drinking modulates brain efficiency: evidence from brain connectivity evaluation ». Aging, 2019.

« Intake of Flavonoid-Rich Wine, Tea, and Chocolate by Elderly Men and Women Is Associated with Better Cognitive Test Performance », Journal of Nutrition, 2009

« Plastic Teabags Release Billions of Microparticles and Nanoparticles into Tea », Environ. Sci. Technol, sept 2019.

Le thé pour les nuls, Pierre Rival, 2017.

Alimentation santé, arthrose, articulation, Conseils santé, Le corps humain

Mes articulations craquent, c’est grave docteur?

Mes articulations craquent, c’est grave docteur?

Vous avez certainement déjà volontairement ou involontairement fait craquer vos articulations, en vous baissant ou en vous étirant comme un chat. Les bruits produits par nos articulations sont une source de questionnements pour beaucoup d’entre nous. Peu d’investigations ont été réalisées sur ces manifestations fréquentes alors qu’elles présentent potentiellement une implication clinique et parce qu’elles peuvent générer de l’anxiété. De nombreuses questions subsistent sur ce sujet, mais essayons d’y voir plus clair ensemble !

LES CRAQUEMENTS

Les bruits articulaires sont fréquents dans la population. Rarement douloureux, volontaires ou involontaires, ils peuvent être observer à tout âge. Il existe en effet très peu de recherches sur le sujet et donc peu d’évidences disponibles. Saviez-vous que les bruits articulaires sont communs à tous les mammifères ? Ils concernent 25 à 45 % de la population, aussi bien les hommes que les femmes. Rassurant, non ?

Prenons par exemple le craquement volontaire des doigts.

Il est brusque, audible, en général associé à une augmentation temporaire de l’amplitude articulaire. En d’autres termes, on crée un peu de place ! Généralement, il n’est pas possible de faire craquer 2 ou 3 fois de suite la même articulation : c’est ce qu’on appelle la période réfractaire.

Mais que se passe – t – il au moment du craquement ? c’est ce que plusieurs équipes de chercheurs ont essayé d’observer depuis le début du XXième siècle.

Dans la première étude publiée en 1947, Roston et Haines ont réalisé des radiographies d’articulations lors d’un craquement provoqué par une traction volontaire des doigts. Pour la première fois, les différentes séquences furent identifiées : initialement, les surfaces articulaires sont en contact rapproché ; ensuite elles s’éloignent l’une de l’autre si l’on applique une légère force. En augmentant la force appliquée, les surfaces résistent à la séparation jusqu’à un point critique où elles se séparent brutalement, produisant ce bruit si caractéristique. Juste après ce phénomène, les chercheurs ont observé sur radiographies, la formation d’une cavité gazeuse. Ils ont attribué le son produit à ce phénomène. De plus, ils ont identifié une période réfractaire de 10 à 20 minutes pendant laquelle il n’est plus possible de faire craquer l’articulation.

Craquement articulaire

En 2015, L’équipe de Kawchuk a enregistré successivement le craquement par traction de 10 articulations différents sur un sujet que nous espérons volontaire ! Les résultats révèlent systématiquement l’apparition d’une cavité gazeuse entre les articulations juste après le craquement, mais avec une variation de taille, de forme et de localisation. Cette bulle de gaz semble persister après l’émission du son. Cela conforte la théorie précédente et qui porte le savant nom de « tribonucléation ». Aucun « éclatement » de cette cavité en microbulles n’a été observé, et elle disparaît brutalement à l’arrêt de la traction. Cela impliquerait donc la présence de gaz dissous dans le liquide synovial (15 % de gaz dissous dont 80 % de dioxyde de carbone d’après Unsworth).

Vous vous demandez sûrement si faire craquer vos articulations les abîmes au bout du compte ? Est-ce que cela provoque de l’arthrose, comme on l’entend souvent dire ?

Récemment, l’équipe de Boutin a comparé 40 sujets asymptomatiques dont certains sont des craqueurs invétérés et d’autres non. Aucune différence clinique n’a été observé entre les deux groupes que ce soit l’amplitude articulaire des doigts ou la force de préhension. Seule une légère augmentation de l’amplitude articulaire juste après avoir « craqué » a été mise en évidence. Une étude similaire confirme ces résultats, sans différence de force de préhension entre les deux groupes, mais avec une augmentation significative de l’épaisseur du cartilage sur les deux mains des « craqueurs ».

Connaissez-vous le prix Ig Nobel ? C’est un prix parodique du prix Nobel décerné chaque année à dix recherches scientifiques qui paraissent loufoques ou insolites, mais qui peuvent amener secondairement à réfléchir.

Et bien ce bien a été décerné à Donald Unger en 2009. Pendant 50 ans, ce médecin allergologue a fait craquer quotidiennement les articulations des doigts de sa main gauche uniquement, pendant que celles de la main droite n’ont craqué que rarement et uniquement de manière spontanée. A la fin des cinquante années, aucune différence clinique ni radiologique entre les deux mains pouvant évoquer une potentielle atteinte arthrosique n’était retrouvée ! Rassurant, n’est-ce-pas ?

La revue médicale suisse a consacré un article intéressant sur ce sujet que je vous invite à lire si vous souhaitez d’avantages de précisions techniques. Il est notamment évoqué 3 études concernant la survenue d’arthrose des mains. Ces données semblent indiquer l’absence d’association entre le craquement régulier des doigts et l’apparition de l’arthrose. Rassurez-vous ! Une étude indique la survenue plus fréquente de gonflement des articulations avec l’âge et une baisse de la force de préhension chez certains craqueurs.

Grincements et crissements articulaires, une autre affaire!

Grincements, crépitements, crissements… ces petits bruits articulaires sont à distinguer du craquement dont nous parlions précédemment.

Ils correspondent à une sensation d’accrochage, de frottement ou de crissement audible et/ou ressenti à la palpation, parfois douloureux, provoqué par la flexion active ou passive d’une articulation. Ce signe clinique est principalement décrit au niveau de la rotule, mais sans données probantes chiffrées à disposition.

Toujours d’après la synthèse proposée par la Revue Médicale Suisse, les grincements de la rotule pourraient être un signe précoce d’arthrose et l’occasion de proposer des approches rééducatives préventives.

En résumé :

▪ Les craquements articulaires des doigts semblent être dus au phénomène de tribonucléation et ne paraissent pas provoquer d’arthrose

▪ Les bruits articulaires des genoux pourraient être un signe précurseur d’arthrose symptomatique

▪ Les grincements de la rotule seraient un possible signe précoce d’arthrose

▪ Les bruits articulaires ne devraient pas être banalisés

Accompagnement Naturopathique des troubles articulaires

Un nouveau regard sur l’arthrose

Le regard sur l’arthrose est en train d’évoluer. On a longtemps simplifié et réduit le phénomène de l’arthrose à l’usure du cartilage par frottement et en raison d’une sursollicitation ou d’une sollicitation mécanique inadaptée. Cette usure du cartilage entraîne la prolifération et la déformation du tissu osseux, l’inflammation de l’articulation et le développement des douleurs liées à l’arthrose. Certes, ces signes d’usure sont indéniables. Cependant, en réduisant l’arthrose à une mécanique grossière, on oublie que l’arthrose est également une modification de l’équilibre cellulaire. Comme le rappelle Jean Baptiste Talmont dans Alternatives Santé, on a eu trop tendance à comparer le corps humain à une machine en oubliant qu’il est avant tout un système biologique dont les tissus sont capables de se renouveler. Et effectivement, lorsque les circonstances le permettent, le cartilage atteint par l’arthrose peut se régénérer.

Autres points que j’aimerais souligner, le fait que l’arthrose soit associée à l’âge ne signifie pas qu’elle est causée par l’âge !

Accompagnement naturopathique de l’arthrose

De façon générale, pendant les crises : se mettre au repos et éviter de porter des charges lourdes sont des incontournables.

En correction de terrain, il faudra être patient et compter au moins six mois pour ressentir des améliorations durables !  Les axes de travail pourront porter selon les cas sur la digestion/malabsorption intestinale, rééquilibrage alimentaire, couple foie/intestin, l’acidification du terrain…

Bref à chacun sa cure !

Sources et remerciements :

https://www.revmed.ch/RMS/2017/RMS-N-569/Mes-articulations-craquent-c-est-grave-docteur-Les-bruits-articulaires-en-question

Alternatives Santé

Image par Gundula Vogel de Pixabay

Image par 👀 Mabel Amber, who will one day de Pixabay

Alimentation santé, Conseils santé, Le corps humain

Comment favoriser la neurogenèse?

Neurone (Image par Colin Behrens de Pixabay)

Pendant longtemps, il a été considéré que le cerveau humain était incapable de fabriquer de nouveaux neurones d’où l’épée de Damoclès de la sénilité lorsque l’on vieillit. Après de nombreux débats passionnés, nous savons désormais que l’être humain conserve une certaine aptitude à fabriquer de nouveaux neurones (neurogénèse) même chez le sujet âgé. Cette capacité serait limité à l’hippocampe. Voyons ensemble comment favoriser ce processus !

En l’état des connaissances actuelles, certaines pratiques semblent favoriser la neurogénèse. La première consiste à pratiquer régulièrement le jeûne intermittent ou une mono-diète. Espacer les repas stimulerait le cerveau et l’expression de certains gènes impliqués dans la neurogénèse.

Le saviez-vous ? 60 % de la masse sèche du cerveau est constituée de lipides  !

On comprend mieux pourquoi un apport équilibré et varié de « bons acides gras » sera profitable au cerveau. Le DHA (acide docosahexaénoïque) en particulier aide à limiter la destruction des formations neuronales. Certains aliments sont particulièrement riches en DHA : le foie de morue, les maquereaux et sardines et certaines huiles d’algues pour les vegans.

La consommation régulière de polyphénols favorise la libération d’un facteur de croissance (IGF-1 Insulin-like growth factor 1) dans l’hippocampe et stimule la neurogénèse. Les sources alimentaires de polyphénols ont de quoi réjouir les papilles des plus gourmands : chocolat noir, thé vert, vin rouge BIO et sans sulfites de préférence, graines de lin fraîchement moulues, persils frais, fraises, abricots, pommes, raisins…

Un autre aspect à ne pas négliger est le sommeil. Dormir peu ou mal est ce qui limite le plus la neurogénèse. Retard d’endormissement, décalage de phase, réveils nocturnes, apnées du sommeil, jambes sans repos… De nombreuses voies d’améliorations existent, alors n’hésitez pas à vous faire accompagner !

Pratiquer la méditation, ou d’autres techniques donnant accès à des états de conscience modifiée, permet au cerveau de générer des ondes alpha. Le rythme alpha a une fréquence comprise entre 7,5 et 12,5 hertz. Il se produit chez une personne éveillée, les yeux fermés, détendue. Il apporte une sensation de bien-être, amène à un niveau de conscience plus profond. Les ondes alpha sont également propices à la fabrication de nouveaux neurones!

N’oublions pas le jeu et les apprentissages ludiques qui stimulent dans la bonne humeur et SANS PRESSION nos capacités cognitives. N’est-il pas plaisant, à tout âge, d’apprendre de nouvelles choses et d’évoluer ! De faire des jeux de société entre amis ou en famille ou de savourer des moments solitaires devant ses mots fléchés?