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Les compléments alimentaires

Certains d’entre vous ont déjà pris des compléments alimentaires, des complexes de vitamines, ou fait des cures prometteuses. Pourtant, bien qu’en vente libre, certaines interactions sont incohérentes d’autres sont imprudentes. Alors parlons-en !

Qu’est-ce qu’un complément alimentaire ?

Les compléments alimentaires sont définis comme « des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique ». Ces produits sont destinés à être pris par voie orale et sont conditionnés en doses sous forme de comprimés, gélules, pastilles, ampoules. Malgré ce conditionnement, il ne s’agit pas de médicaments.

Pourquoi parler d’incohérences pour certains compléments alimentaires ?

Pour m’être penchée sur la question, on trouve vraiment de tout et de qualité variable. Entre le complément qui contient des ingrédients intéressants mais pas en quantité suffisante pour obtenir l’effet escompté, ou encore qui contient des choses intéressantes mais qui ne devraient pas être prises en même temps. C’est devenu une vraie jungle avec des enjeux financiers non négligeables.

Pour déjà mieux comprendre, ayez à l’esprit que l’absorption de n’importe quel nutriment, sa captation tissulaire et son utilisation dans le corps, requièrent pratiquement toujours l’intervention d’autres nutriments clefs.

Sur cette base, et hormis certaines exceptions, il semble logique d’écarter une supplémentation en un seul élément nutritif, mais de préférer des synergies de nutriments multiples. La démarche de prise de compléments alimentaires devraient toujours être associée à des judicieux conseils d’hygiène de vie.

En outre, plusieurs facteurs endogènes et exogènes réagissent avec les nutriments :

– certaines de ces réactions auront un effet positif en augmentant la biodisponibilité, l’efficacité biologique, l’utilisation réelle par l’organisme.

– d’autres auront un effet défavorable en créant une compétition entre les nutriments, en bloquant leur absorption ou en les détruisant.

Quoi qu’il en soit, rappelez-vous qu’une déficience d’un nutriment ne se présente jamais seule!

Quelques exemples

Voici quelques rappels de micro nutritions fournis dans le Magasine Alternatives santé :

– LE FER :

L’absorption du fer est sujette à rivalité. Par exemple, en cas d’anémie, il est souvent recommandé d’éviter de boire du thé. Pourquoi ? C’est en partie à cause de la grande quantité de tanins du thé qui se libèrent lors de son infusion et qui piègent le fer, le rendant ainsi indisponible. Le fer circule dans l’organisme sans pouvoir être utilisé.

Les tanins du thé laissent une sensation d’âpreté et de bouche sèche du fait qu’ils « resserrent » les tissus organiques. Dans une gélule, on aura plus de mal à les identifier, et parfois on peut faire des associations sans soupçonner que l’on consomme une plante ou un aliment contenant des tanins. C’est le cas pourtant d’un grand nombre de plantes en phytothérapie.

Autre cas de compétition. Les polyphénols sont des anti-oxydants bénéfiques à notre santé, pourtant ils nuisent nuisent à l’assimilation du fer. Or on trouve des polyphénols dans de nombreux compléments !

Le fer et le calcium sont également en concurrence au niveau de l’intestin grêle : on trouvera des formulations de compléments alimentaires maladroites et contre-productives. Par exemple, il existe des compléments en fer utilisant le lithothamne comme base naturelle. Or le lithothamne est une bonne source de calcium. Il est à prévoir une nette compétition d’assimilation au niveau intestinal entre le fer et le calcium.

On notera aussi qu’un excès de produits laitiers prédispose à une dysbiose diminuant l’assimilation du fer au profit d’un type de calcium et encourage une flore bactérienne voleuse de nutriments.

D’ailleurs, un excès de calcium nuit à la synthèse de vitamine K nécessaire à la bonne coagulation sanguine et à un tissus osseux de qualité.

– LA VITAMINE C ou acide ascorbique :

Elle est mieux absorbée en présence de bioflavonoïdes, métabolites secondaires des végétaux aux propriétés anti-inflammatoires et anti-tumorale intéressantes. En revanche, elle est mal absorbée en présence de fer mais permet une meilleure absorption du fer.

Les suppléments d’enzymes pancréatiques ne doivent pas être pris en même temps que l’acide folique, car ils peuvent s’y lier pour former des complexes insolubles et inhiber son absorption.

Quel est l’intérêt de prendre des compléments alimentaires ?

Tout d’abord, j’aimerais préciser que je prône avant tout un mode de vie sain et constructif. Privilégier une alimentation nutritive, énergisante, adaptée à nos besoins, devrait dans un monde en équilibre suffire à nourrir notre bon état de santé. Gardez à l’esprit que manger ne signifie pas se remplir. C’est un moment particulier où vous allez nourrir votre corps, votre vie. Le choix et la qualité des aliments, la manière dont vous les préparer, l’état d’esprit dans lequel vous êtes au moment de manger vont influencer énormément la quantité de nutriments et votre capacité à les absorber/utiliser.

Cependant, rares sont ceux qui se reposent plus l’hiver en se couchant avec le soleil, qui ne subissent pas de stress chronique ni de sur sollicitation. De plus, il semblerait que certains nutriments soient moins présents aujourd’hui dans nos fruits et légumes qu’il y à 50-60 ans. Bref, tout cela pour dire que parfois, les changements nécessaires pour aller mieux durablement demandent du temps et de l’énergie. Pour monter quelques marches rapidement, sans trop de contraintes supplémentaires quotidiennes, les compléments alimentaires peuvent être utiles et faciles.

Autres points. Comme je le rappelais tout à l’heure, les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments. Ceux à base de nutriments vont avoir un mode d’action bien différent. En effet :

1. Contrairement aux médicaments, les nutriments (vitamines, minéraux, antioxydants, acides gras…) agissent, selon un principe biochimique, d’une façon sélective sur les processus corporels.

Ce qui veut dire que le nutriment agit d’une certaine façon, mais uniquement en cas de nécessité/besoin. Le médicament, lui, agit toujours, même quand son action n’est plus nécessaire. Par rapport à l’action stimulante ou de blocage des médicaments, les nutriments exercent un effet modulateur équilibré. Quelques exemples pour illustrer ce principe :

-les acides gras oméga3, la vitamine E et l’ail rendent le sang plus fluide, uniquement lorsque celui-ci est trop épais. Tandis que des médicaments anticoagulants (comme les coumarines) rendent le sang toujours plus liquide, même lorsqu’il est déjà suffisamment liquide.

-la vitamine C présente une action antioxydante dans les cellules saines tandis qu’elle agit comme pro-oxydant dans les cellules cancéreuses (elle augmente la concentration d’H2O2 (peroxyde d’hydrogène) dans des cellules cancéreuses, entraînant leur dégradation). Il y aurait donc une action sélective.

-les nutriments qui augmentent l’activité de la télomérase (resvératrol, sélénium, zinc, acides gras oméga3… mais également une alimentation saine, une activité physique, une réduction de stress) n’exercent par contre pas d’effet sur la prolifération cellulaire. Ils présentent seulement un effet bénéfique sur les télomères des cellules saines sans élever l’activité de la télomérase des cellules cancéreuses.

2. En cas de complémentation, il convient de tenir compte de divers facteurs : alimentation, style de vie, stress, environnement, facteurs psychiques, médication existante, éventuelles interactions…

Pour aller plus loin sur les compléments alimentaires 

Je dirais qu’on peut classer les compléments alimentaires en 2 grandes catégories : les synthétiques et les naturels.

– les synthétiques : ce sont des molécules fabriquées en laboratoire, sur le modèle d’une vraie vitamine (même formule chimique mais pas forcément la même structure dans l’espace). Le synthétique, c’est un peu comme le reflet dans le miroir.

les naturels : ce sont des extraits de végétaux/animaux. Prenons le cas de l’orange : elle ne contient pas seulement de la vitamine C, mais également des fibres, de la vitamines B9 et autres anti-oxydants. Ce totum rend les versions naturelles plus facilement absorbées, souvent plus efficaces, préférées par l’organisme.

Le saviez-vous ? La mention « Produit naturel » est autorisée dès que 10% de la quantité totale est de source naturelle : p. ex. l’Acerola, comme source de vit C.

Quelques recommandations :

Administrer des doses adaptées : Garder le juste milieu est la règle : chaque nutriment possède une fourchette de doses sures, dans la marge de l’homéostasie, évitant ainsi dans l’organisme des déséquilibres entre les nutriments.

Des doses élevées visent plutôt des objectifs thérapeutiques et nécessitent un avis médical.

Administrer les compléments au début du repas : les nutriments accompagnent les repas et agissent en synergie avec leurs composants. Ils sont destinés à être mélangés et à agir avec les aliments. Si nécessaire, il est recommandé d’améliorer la fonction gastrique et la fonction intestinale afin d’améliorer l’absorption des nutriments.

Choisissez la forme présentant la meilleure biodisponibilité

Mais n’oubliez pas que rien ne vaut d’accorder un budget à une alimentation de haute qualité nutritive et d’y consacrer le temps quotidien nécessaire !

Existe – il des pratiques nocives ?

Conjuguer compléments alimentaires et médicaments est parfois une nécessité parfois une prise de risque. Il existe un grand nombre de contre-indications en phytothérapie, par exemple :

la prise de millepertuis en présence de certains anti-dépresseurs.

La consommation concomitante de plantes contenant du 5 hydroxytryptophane (5HTP) et des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Pourquoi ? Cela augmente le risque de développer un syndrome sérotoninergique : un excès de ce neuromédiateur caractérisé notamment par un état spasmodique intense. On trouve, parmi elles, le safran (Griffonia simplicifolia) bien que ce dernier puisse être associé selon le dosage sous le contrôle attentif d’un praticien qualifié.

Le pamplemousse ou son jus, bien que n’étant pas un complément alimentaire, démontre aussi les interactions inattendues pouvant ­s’avérer dangereuses (43 sont reconnues). En effet, c’est un ­inhibiteur enzymatique qui empêche la ­métabolisation de certains médicaments, ce qui peut générer une ­accumulation et des surdosages néfastes. (Certains médicaments parmi les statines, immunosuppresseurs ou antirejet, médicaments de cardiologie, antidépresseurs ou anxiolytiques, anticancéreux, médicaments des troubles de l’érection, antiépileptique, antipaludéen…)

Lors d’une supplémentation en vitamine D, un risque de calcification vasculaire s’observe si l’individu est carencé en vitamine D de réserve (25-hydroxycholecalciferol). Dans ce cas de figure, le taux de calcitriol s’élève afin de maintenir un taux de calcium normal dans le sang. Pour éviter cela, il ­conviendrait de prendre une combinaison de vitamines K2 et D3 plutôt que de la vitamine D3 seule.

Les risques d’hyper­vitaminose. Certaines personnes consomment plusieurs sortes de compléments alimentaires sur une même période, mais lesquelles d’entre elles pensent à vérifier les compositions complètes et à calculer le cumul des apports. Des surdosages de certains nutriments peuvent en effet se révéler délétères.

Vous l’aurez compris, privilégiez un mode de vie sain et le plus naturel possible. Si vous avez tiré sur la corde, reçu une chirurgie ou moins eu le temps d’avoir un mode de vie sain, un usage avisé de compléments alimentaires de qualité pourra vous être favorable. L’émission de la Panacée est terminée. Je vous dis à bientôt, c’était … et MC pour radio Escapades.

Sources :

https://www.zoelho.com/

Alternatives santé

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Comment réduire les récidives de calculs rénaux ?

Génèse d’un calcul rénal

Certains d’entre vous ont peut être fait l’expérience douloureuse des calculs rénaux… Cette pathologie est fréquente puisqu’elle toucherait 4 à 20% de la population. Les cas de récidive sont estimés à 60%. Son caractère récidivant et les complications que peuvent engendrer un calcul urinaire rendent nécessaire sa prévention et son traitement. C’est le sujet que nous allons développer aujourd’hui !

La Panacée – Radio Escapades – émission de mai 2022

Qu’est-ce qu’un calcul rénal ?

Les calculs rénaux sont également appelé lithiase, du grec lithos : pierre. Ce nom est parlant car il s’agit de l’apparition dans un conduit de l’organisme d’une masse minérale, d’une sorte de caillou. Les voies urinaires ne sont d’ailleurs pas les seules concernées : vésicule biliaire et voies biliaires hépatiques, glandes salivaires et canaux lacrymaux sont également concernés ! Dans cet article, nous n’aborderons que les calculs rénaux.

La genèse d’une lithiase

La formation d’un calcul se fait toujours dans le rein selon un processus en quatre étapes :

1. Il y a une concentration progressive d’une substance dans les urines pendant des mois jusqu’à sursaturation,

2. Germination (apparition des premiers cristaux),

3. Agrégation des cristaux entre eux

4. Constitution du calcul.

Dans environ un tiers des cas, la lithiase se fixe à l’épithélium urinaire au stade où elle est encore minuscule, puis elle croît avant de se détacher. Entre-temps, la lésion causée par cet ancrage peut créer une surinfection. Lorsque le calcul est d’un diamètre inférieur à 6 millimètres, il est le plus souvent éliminé de façon naturelle, parfois sans aucune douleur au point de passer inaperçu. Mais dans les autres cas, à cause de l’inflammation qu’il induit au niveau de la muqueuse urinaire, il est stoppé dans sa migration et provoque un épisode de coliques néphrétiques qui oblige à consulter rapidement. Lorsque le calcul fait plus de 6 millimètres, le recours au médecin est quasi-inévitable, quelles que soient ses manifestations cliniques.

Il semblerait que le nombre de cas de calculs urinaires est en augmentation dans les pays occidentaux. A t – on une explications ?

Des hypothèses d’explication oui !

Le nombre de cas de calculs urinaires recensés a effectivement augmenté ces les dernières décennies, au point que les coliques néphrétiques sont aujourd’hui l’un des principaux motifs de consultation des urgences médico-chirurgicales dans les pays industrialisés. Parmi les explications possibles, il y a :

– le pourcentage grandissant des 3e et 4e âges, plus concernés par l’émergence d’infections urinaires chroniques,

– la mondialisation du mode alimentaire dit occidental,

– le réchauffement climatique qui induirait une redistribution de la gestion des liquides corporels,

– et évidemment le recours à des moyens d’investigation plus sophistiqués, qui permet d’optimiser les diagnostics.

Comment se manifeste un épisode de colique néphrétique ?

Calculs rénaux

En général les lithiases urinaires se manifestent par des douleurs violentes en bas du dos. Cette douleurs peut être localisée ou irradiante jusqu’aux organes génitaux externes voire la cuisse. Mais ce n’est pas toujours le cas, parfois c’est une fièvre, des difficultés à uriner, un mal en bas du dos, des nausées voire des vomissements. On ne se méfie pas, mais la crise pourrait être plus grave. Le diagnostic de lithiase doit alors être rapidement confirmé par la réalisation d’une échographie abdominale. En cas d’urgence, seuls les antalgiques en piqûre vous soulageront. La médecine préventive sera pour plus tard. Dans les cas les plus graves, les calculs rénaux peuvent nécessiter une hospitalisation en urgence. En particulier si :

-La douleur n’est pas calmée : mise en perfusion et surveillance de la fonction rénale.

-La crise s’accompagne de fièvre élevée (risque de pyélonéphrite aiguë) : mise en place d’une antibiothérapie par voie générale afin de préserver au mieux les reins et d’éviter une septicémie qui pourrait engager le pronostic vital.

-La diurèse est stoppée (risque d’insuffisance rénale aiguë) :  dans ce cas, seule la chirurgie pourra libérer le calice.

Le réflexe à avoir en cas de calcul !

Afin de pouvoir identifier le type de calcul rénal, il est généralement demandé d’uriner dans une passoire fine avec de récupérer le petit caillou à sa sortie. Cela permettra d’identifier la composition chimique du calcul pour pouvoir indiquer les recommandations diététiques à adopter par la suite !

Il existe plusieurs types de calculs rénaux 

Il y a la lithiase calcique, oxalique, la lithiase phosphatique, la lithiase urique, … Bref que de noms savants à décortiquer ! Ces noms sont liés à la composition chimique du calculs. Quel intérêt me direz-vous ? Connaître la composition de la lithiase va permettre d’agir en prévention de façon beaucoup plus fine ! C’est ce que nous verrons plus tard dans cette émission !

Existe-t-il des terrains favorables aux calculs rénaux ?

En naturopathie, nous travaillons toujours sur le terrain, et pour cause ! La genèse du calcul rénal est favorisée par l’association de plusieurs facteurs parmi les suivants :

Prédisposition génétique, notamment chez les porteurs de certains variants du gène CLDN14.

  • Sexe masculin. Lien avec les habitudes alimentaires des hommes. Une exception cependant : les calculs liés à une infection, qui touchent plus les femmes.
  • Être âgé de 30 à 50 ans.
  • Maladie des voies urinaires : rein en fer à cheval, reflux vésico-urétéral…
  • Rein unique (de naissance ou suite à une intervention chirurgicale).
  • Consommation excessive de certains aliments : sel, sucreries et boissons sucrées, produits laitiers, protéines d’origine animale, chocolat.
  • Obésité abdominale (avec ou sans surpoids), surpoids, syndrome métabolique, diabète de type 2.
  • Chirurgie du surpoids, notamment par dérivation gastrique.
  • Hypertension artérielle.
  • Sédentarité.
  • Diminution du débit urinaire (personnes âgées ou diabétiques de type 2, augmentation de la transpiration non compensée, grand froid).
  • Variations du pH urinaire : trop acide (< 5,5), il facilite la transformation de l’urate de sodium en acide urique, bien moins soluble ; trop basique (> 7), il favorise la formation des cristaux à base de phosphates.
  • Alitement prolongé.
  • Stress chronique, du moins pour les lithiases oxalocalciques.
  • Élimination urinaire anormalement élevée de certains minéraux ou de certaines substances organiques : calcium, acides oxalique ou urique.
  • Prise de certains médicaments au long cours : diurétiques de la classe des thiazidiques et l’indinavir utilisé au cours de l’infection par le VIH.
  • Maladie coeliaque (intolérance au gluten) et Maladie de Crohn.
  • Hyperparathyroïdie primaire.
  • Déficit ou intoxication à la vitamine D, ainsi qu’une prise régulière et isolée de vitamine C à forte dose.

Les recommandations alimentaires seront différentes selon la nature du calculs

À chaque lithiase ses conseils

Lithiase calcique : on conseille de réduire la consommation de produits laitiers (limiter l’apport en calcium à max. 1 000 mg par jour) mais pas de l’éradiquer. Vous pouvez aussi vous orienter vers des apports calciques d’origine variée : brocoli, sardine, figues séchées, amandes, …

Lithiase oxalique : on conseille de supprimer le chocolat et toutes les boissons dites « cola ». on réduira/Évitera les aliments riches en oxalates : les asperges, betteraves, blettes, cacahuètes, céleri, épinards, framboises, groseilles, oseille, salsifis, aubergines, cacao et chocolat, persil, rhubarbe, thé/café. La consommation d’une demi-tasse de jus de citron par jour peut être intéressante en prévention.

Lithiase urique est souvent associer à la junk food, charcuterie et alcool en excès : en prévention on limitera donc la charcuterie, les abats, les fruits de mer, le vin blanc, et le gibier. La consommation d’une eau riche en bicarbonates et une cure de jus de pomme frais seront intéressantes.

Cependant, quelque soit le type de lithiase, il semble exister un lien entre consommation de certaines aliments en excès et le risque de développer une lithiase urinaire. Ces aliments sont : protéines animales (sous forme de viande rouge et de charcuterie), théine/caféine, excès de sel. Dès lors, les régimes alimentaires préventifs les mieux adaptés sont le méditerranéen et le végétarien.

Selon le magasine Alternatives Santé, la cure de bon raisins est une option intéressante ! En effet, le pouvoir anti-oxydant des polyphénols présent dans les graines de raisins (rouge et blanc) permettrait de réduire la formation de la plupart des types de calculs.

Concernant le régime méditerranéen, il propose une grande variété des menus, qui changent au gré des saisons, avec des aliments frais et de qualité (ce qui est assuré par le mode de culture biologique et la proximité des lieux de production). Pour vous donner un peu l’eau à la bouche et un regain de motivation, ce régime méditerranéen est basé sur :

Régime Méditerranéen ou crétois

La consommation quotidienne de produits céréaliers complets, de légumineuses et de noix. L’abondance de fruits et de légumes verts, frais et de proximité. L’utilisation quotidienne d’alliacées (oignon, échalote, ail…), d’herbes du jardin, d’aromates, d’épices et de graines. L’huile d’olive aussi bien à crue que pour la cuisson ! La consommation de poissons de mer, plusieurs fois par semaine, de préférence de petits poissons bleue gras.

Doit-on boire plus lorsque l’on est sujet aux calculs rénaux ?

En prévention, il convient de boire en moyenne deux litres d’eau par jour et de préférence de l’eau de source (pauvre en calcium). Cela permettra de diminuer la concentration des urines et de stimuler l’envie d’uriner plus fréquemment, réduisant le risque d’infection urinaire. En revanche, lorsque la colique néphrétique est déjà installée, on évitera !

Comme il vaut mieux prévenir que guérir…pensez à ajuster votre hygiène de vie pour réduire les risques de récidives!

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Les régimes d’exclusion

Cette semaine, je vous propose de faire un tour d’horizon sur ce qu’on appelle les régimes d’exclusion : Outils intéressants utilisés en naturopathie pour réduire les symptômes de certaines pathologies, les informations qui circulent sur internet se multiplient et il devient difficile de faire le tri ! Suivez moi pour le décryptage !

Podcast de l’émission de la Panacée – une émission qui vous veut du bien!
Décryptage des régimes d’exclusion

Pour commencer, qu’appelle t – on un régime d’exclusion ?

Un régime d’exclusion est un régime qui exclut de l’alimentation un aliment particulier ou une catégorie d’aliments. Il existe différents régimes d’exclusion. Ils peuvent être pratiqués sur avis médical pour perdre du poids ou pour des raisons de santé, dans le cas par exemple des allergies ou des intolérances alimentaires.

Ce qu’il me semble important de garder à l’esprit, c’est que ces régimes d’exclusion sont des outils très intéressants mais temporaires ! Sur du long cours, mal utilisés, ces diètes peuvent aboutir à des carences.

Pourquoi y a t-il autant de régimes d’exclusion ?

Chacun d’entre nous est unique, avec son histoire, une certaine hérédité, un mode de vie, des capacités d’adaptation qui lui son propre… On comprends pourquoi il n’y a pas de solution nutritionnelle universelle ou toute faite et adaptée à tous. En naturopathie, on travaille au cas par cas !

Le régime Seignalet

Commençons par le fameux régime Seignalet. Il a été développé dans les années 80 par le Dr Seignalet qui exposa ses travaux dans le livre « L’alimentation ou la troisième médecine ». Ouvrage très intéressant, dont je vous conseille la lecture ! Ce régime hypotoxique s’appuie sur une étude clinique qu’il a réalisée auprès de 2500 personnes présentant divers troubles. L’objectif principal est de réduire la porosité intestinale avec des répercussions positives, notamment sur les maladies auto-immunitaires.

Pourquoi chercher à réduire la porosité intestinale ?

Tout simplement parce qu’environ 80 % de notre système immunitaire est logé dans l’intestin. En outre, toutes les maladies auto-immunes ont en commun une hyperperméabilité intestinale. Cette porosité intestinale fait s’emballer le système immunitaire et peut entraîner des carences en plusieurs vitamines et minéraux. Ces carences peuvent avoir des répercussions à divers niveau de notre santé !

En pratique, comment pratiquer le régime Seignalet ?

Le régime Seignalet en pratique

Le principe est relativement simple, et pour avoir moi même adopter ce régime pendant un an, je peux témoigner qu’il a été facile à mettre en œuvre. Il s’agit de retirer de l’alimentation tous les produits laitiers et les céréales dites « mutées ». Sont autorisées les céréales considérées comme « non mutées » à savoir le riz, le sarrasin et le sésame. Il est également indiqué de consommer les aliments crus ou cuits à une température inférieure à 110° afin de garder intactes certaines enzymes nécessaires à la bonne digestion des aliments. Ce régime souligne l’importance de consommer des huiles végétales extraites à froid pour leur apport en acides gras essentiels. La bière est proscrite mais ouf le vin rouge BIO et le chocolat noir sont acceptés !

Le régime Paléo

Le régime Paléo, très prisé par les sportifs, est aussi appelé le régime du chasseur – cueilleur. Il a pour principe essentiel d’exclure tous les aliments qui n’existaient pas à l’époque du paléolithique et notamment tous les aliments transformés.

Pourquoi mimer l’alimentation typique de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs avant l’essor de l’agriculture ? L’idée est d’avoir une alimentation plus adaptée à notre physiologie, de répondre à nos besoins nutritionnels de façon optimale, et de stabiliser le taux de sucre dans notre sang et de réduire les aliments potentiellement pro-inflammatoires : produits laitiers, huiles végétales raffinées, sucre raffiné.

En termes de macro-nutriments ce régime permet en effet un apport important en protéines, notamment d’origine animale, et en bonnes graisses, d’où son intérêt pour les sportifs !

Le régime Paléo en clair
  • Les aliments à privilégier sont les fruits, les légumes, la viande, les œufs, le poisson, les fruits de mer, les noix et graines et le bon gras.
  • Les aliments à réduire sont, comme précédemment, les produits laitiers, les céréales, les aliments transformés et les sucreries, les légumineuses et les huiles végétales raffinées.

Contrairement aux idées reçues, le régime paléo n’est pas un régime très riche en viande et c’est plutôt la qualité que la quantité de protéines animales qui compte : viande issue d’animaux nourris d’herbes, de poissons sauvages, d’œufs venant de poules élevées en plein air… pour leurs profils nutritionnels, le bien-être de l’animal et de notre planète.

A quelles personnes peut-on conseiller le régime paléo ?

On peut considérer le régime Paléo comme un outil pour améliorer sa santé en générale puisqu’il exclut tous les aliments raffinés/industriels. Il sera donc aussi intéressant pour les personnes souffrant d’un pré-diabète ou diabète de type 2, et les sportifs qui souhaitent améliorer leur flexibilité métabolique (c’est-à-dire leur capacité à utiliser tous les macronutriments en tant que source d’énergie et pas uniquement les glucides).

Comme ce régime est très exigeant, notamment sur la suppression des glucides, certains l’adaptent et s’octroient des écarts de conduites ! Je trouve cela assez juste car socialement, il est tout de même agréable de ne pas se prendre la tête lorsque l’on sort avec ses amis ou sa famille !

Le régime FODMAPS

Tout d’abord, que veut dire Fodmap ? C’est un terme issu de l’anglais pour Fermentable by colonic bacteria Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols. En clair, ce sont des aliments riches en certains sucres mal absorbés et fermentescibles dans l’intestin.

Un régime pauvre en Fodmap vise donc à éliminer certains glucides qui peuvent provoquer une réaction digestive défavorable chez les personnes qui souffrent d’une dysbiose intestinale, d’une prolifération bactérienne de l’intestin grêle (Sibo), d’un côlon irritable, d’une candidose digestive ou d’autres problèmes intestinaux. La fermentation de ces fruits et légumes nourrit des bactéries qui logent dans notre intestin grêle et donnent, entre autres, des gaz et des ballonnements. Certaines personnes souffrent réellement de ce phénomène et peuvent se retrouver plier en deux ou être réveiller la nuit par des douleurs abdominales. Les aliments riches en Fodmap sont notamment :

  • Pour le fructose : pommes, asperges, topinambours, miel, poires, mangues, raisins,
  • Pour le lactose : Lait, fromages, produits laitiers non fermentés
  • Pour les polyols : avocats, choux-fleurs, champignons, lychees, abricots
  • Pour les fructanes : Ail, oignons, échalotes
  • Et pour les galacto-oligosaccharides : légumineuses, soja, haricots

En application, il existe énormément d’aliments pauvres en FODMAP. Je vous conseille donc de faire une liste de ce que vous aimez manger parmi ces aliments et de faire les courses pour la semaine en fonction de cela. Aubergine au four, wok de carottes/brocoli/pousse de bambous et nouille de riz, ou patates douces au four accompagnées d’un poisson pourront ravir vos papilles ! Préférez les clémentines et les kiwis à la pomme par exemple. Et consommer vos fruits en dehors des repas principaux !

Bien entendu, ce régime est temporaire et vise à éliminer les aliments riches en Fodmap pendant 2 à 6 semaines pour voir si les symptômes s’améliorent. Le but est ensuite de réintroduire les aliments un par un tous les trois jours afin d’identifier lequel pose problème. Si vous êtes effectivement sensibles aux aliments Fodmap, vous devriez constater un effet important sur vos symptômes digestifs.

Outre les régimes décrits ci-dessus, il existe un certain nombre de régimes éliminatoires qui peuvent être intéressants si une intolérance et/ou une hypersensibilité ont été détectées, ou en cas de pathologies particulières tel que le régime pauvre en oxalates pour les calculs rénaux, un régime pauvre en histamine ou en salicylate pour les personnes qui souffrent d’allergies. Par ailleurs, s’accorder un repos digestif d’au moins douze heures chaque nuit est une source de soulagement pour notre corps !

Pour aller plus loin, vous pouvez vous procurer les ouvrage des différents médecins dont je vous ai parlé aujourd’hui et retrouver le podcast de l’émission sur le site de Radio Escapade ou sur mon site internet naturopathie-iridologie.fr

J’espère que ce tour d’horizon vous aura été utile et vous offrira une approche complémentaire dans la résolution de vos troubles!

Sources et remerciements :

Alternatives Santé

PaleoViking

http://www.thepaleodiet.com

http://www.gapsdiet.com

http://www.seignalet.fr

Références :

« Efficacy of the Autoimmune Protocol Diet as Part of a Multi-disciplinary, Supported Lifestyle Intervention for Hashimoto’s Thyroiditis ». Cureus, 11(4), 2019, doi:10.7759/cureus.4556

« Efficacy of the Autoimmune Protocol Diet for Inflammatory Bowel Disease ». Inflammatory bowel diseases, 23 (11), 2017, doi:10.1097/MIB.0000000000001221

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Les troubles du comportement alimentaire

Anorexie, boulimie, orthorexie

Le culte du corps parfait et d’une peau impeccable est largement remis en questions ces dernières années. En parallèle, peut-être que le poids indiqué par la balance vous obsède ou que quelqu’un dans votre entourage s’impose des restrictions alimentaires. Cette semaine, nous abordons les troubles alimentaires !

Qu’est-ce que l’anorexie ?

Étymologiquement, anorexie vient du Grec ancien « anorexia » et signifie « perte/manque d’appétit ».

L’anorexie mentale est un trouble de santé mentale se caractérisant par une brusque perte de poids résultant de régimes drastiques, de jeûnes, de vomissements provoqués, d’utilisation de laxatifs ou d’exercice physique excessif. L’anorexie mentale est également associée à une peur intense de prendre du poids ainsi qu’à une distorsion de l’image corporelle. Très souvent, l’anorexie est associée à un besoin de tout contrôler et donc de chercher à anticiper. Souvent, les personnes souffrant d’anorexie ne parviennent pas à profiter de l’instant présent.

Plusieurs complications sur les plans social, physique et psychologique peuvent être reliées à cette problématique. Il est possible de retrouver, entre autres, de l’anxiété, de la dépression, des étourdissements et des pertes de conscience, de l’ostéoporose, et bien d’autres. Les personnes souffrant de ce trouble ont parfois tendance à s’isoler socialement. C’est une maladie grave qui, non traitée, peut mener vers la mort.

L’indice de masse corporelle (ou IMC) est un outil que les spécialistes utilisent souvent pour évaluer la pertinence du poids corporel d’une personne suspectée de présenter des troubles de conduites alimentaires (TCA). L’IMC se calcule en divisant le poids en kilogramme par la taille en mètre au carré.

On parle d’anorexie modérée lorsque l’IMC, est inférieur à 17,5 kg/m2. L’anorexie sévère peut quant à elle être évoquée lorsque l’IMC est inférieur à 15 et, enfin, l’anorexie critique est confirmée en présence d’un IMC inférieur à 12,5. A noter : un IMC normal doit être compris entre 18 et 25.

Pourquoi ce conflit s’exprime par la nourriture ?

Le naturopathe Dimitri Jacques apporte des éléments de réponse dans son livre « Message de l’Anorexie ».

Manger est la première chose que nous faisons à la naissance. Lorsqu’un nourrisson se trouve dans une situation déplaisante, il se manifeste pour obtenir le sein et l’affection de sa mère. Pour l’inconscient, il n’existe pas de différence entre nourriture affective et nourriture réelle. Une fois adulte, certains événements stressants peuvent réactiver ce réflexe primitif. En lieu et place de sein maternel, nous allons nous diriger vers le frigo ou le placard. Les difficultés d’une personne fragile à qualifier ses émotions et à ne pas être submergées par elles, amplifient le phénomène et la rapprochent d’un mode de réponse archaïque.

Le problème se complique quand ce sont les apports maternels, censés apaiser les tensions du nourrisson, qui sont sources d’angoisses. Une mère dépressive, ou souffrant de carences affectives importantes, est en position de demande vis-à-vis de son enfant. Le bébé devient réceptacle des émotions négatives de sa mère. Pour montrer son désir d’échapper à cela, le bébé n’a pas d’autres moyens que refuser le lait maternel… dont il a pourtant besoin et envie !

L’anorexique est enfermée dans cette dualité. Du coup, elle procède à ce qu’on appelle une formation substitutive. Je ne peux pas dire à ma mère que je n’ai pas apprécié le type d’affection qu’elle m’a porté, ni lui demander aujourd’hui de me donner une bonne affection, ni lui avouer que j’en ai besoin. En revanche, je peux refuser la nourriture qu’on me propose, sélectionner uniquement ce qui ne me fait pas de mal (aliments pauvres) et montrer que je contrôle mes besoins.

Il est intéressant de noter que l’anorexie apparaît le plus souvent à l’adolescence

anorexie, comment sortir de cette spirale?

Effectivement. Certainement parce que c’est une période de mutation, de remise en question des acquis de l’enfance, de différenciation et d’éloignement de ses parents. Le jeune va tester ses limites et s’essayer à différentes formes d’engagement dans la vie extérieure afin de faire ressortir son identité. Par des pratiques parfois à risque, l’adolescent veut voir ce que ça fait d’être privé des protections parentales, de fixer lui-même ses propres règles et limites.

On distingue différents types d’anorexie :

Type boulimique : La personne se purge souvent après avoir mangé. Cela atténue la peur de prendre du poids et compense en partie la culpabilité d’avoir ingéré des aliments qu’elle s’interdit. Le comportement de purge compensatoire peut prendre la forme soit d’exercices physiques excessifs, soit du fait de se faire vomir, soit par l’usage de laxatifs.

Type restrictif : La personne limitent la quantité d’aliments ingérés, et se restreint sur certains types de nourritures riches en gras ou en sucre. La personne s’affame.

Peut-être moins connus, on peut citer aussi la bigorexie et l’orthorexie.

La bigorexie ou dysmorphie musculaire se caractérise par une impression d’être trop mince ou jamais assez musclé. Elle est aussi nommée anorexie inversée et touche plus particulièrement les hommes et les personnes impliquées dans les milieux sportifs. Généralement, la personne atteinte de bigorexie instaure des règles strictes face à la prise alimentaire, aux entraînements voire surentraînements et à la prise de suppléments protéinés. Des sentiments de culpabilité et de honte sont présents lorsque la personne concernée ne réussit pas à suivre les entraînements qu’elle s’est imposés. Les autres activités, loisirs et moments de détente peuvent être mis de côté au profit des entraînements.

L’orthorexie se caractérise par une obsession de manger sainement. La personne souffrant de ce trouble mettra beaucoup d’énergie concernant le choix des aliments et la façon de mieux les cuisiner ou crusiner. Généralement, la valeur nutritive du plat sera mise en premier plan et le plaisir de manger en second plan. La personne souffrant d’orthorexie peut également vivre de l’isolement social, en raison de l’ampleur de ses comportements dans sa vie. Autant vous dire qu’en étant naturopathe, je suis souvent soupçonnée d’orthorexie ! Et pourtant, je ne souffre pas de ce trouble alimentaire, et loin de moi l’idée d’être un ayatollah hygiéniste ! C’est parce que je suis gourmande et respectueuse de la vie que j’apporte du soin à mon alimentation ! Clin d’œil et parenthèses fermées !

Quelles sont les causes connues de l’anorexie ?

Il existe des constantes psychologiques, que l’on retrouve presque toujours : une relation fusionnelle avec la mère, un sentiment de manque du père et une famille qui a du mal à communiquer. Si les parents ont transmis quelque chose, ils ne sont souvent qu’un vecteur. Ce peut être l’opportunité d’éclaircir les relations dans la famille. L’idée n’est pas tant de chercher un coupable mais plutôt de prendre conscience des liens qui existent, des peurs et des souffrances sous-jacentes afin de lever ces barrières pour rétablir l’harmonie.

Il y a aussi les cas de traumatismes forts avec inceste, maltraitance, où la personne se sent souillée et va se retrancher dans une anorexie.

La relation conflictuelle chez la personne souffrant d’anorexie n’est pas seulement avec la nourriture mais avec la matière. En refusant de s’alimenter, c’est bien son corps qu’elle cherche à modifier, comme si elle voulait en arracher quelque chose. Nous sommes face à un phénomène particulier où la destruction est synonyme de libération. Dans sa logique binaire, l’inconscient va au plus direct : si je ne peux pas me débarrasser des pensées qui me hantent et que mon corps en est imprégné, alors je vais me débarrasser du corps. Du coup, tant que ce « logiciel » inconscient tourne, il n’est pas possible d’avoir une image de soi objective. Un peu de corps, c’est toujours trop de corps.

Les personnes anorexiques ont une sensibilité à fleur de peau. Une remarque, un regard, des messages infra-verbaux suffisent à les ébranler profondément. Du coup elles auront tendance à se protéger de la vie parce que celle-ci leur fait mal.

De la psychogénéalogie à la physique quantique

Nous héritons de certains traits de caractère de nos parents, mais aussi de toute l’histoire de notre famille : secrets et tabous, peines et doutes, émotions inexprimées et rêves inassouvis. C’est ce qui est étudié en psychogénéalogie et qui est désigné par Karma familial chez les bouddhistes. Un des buts d’une vie peut – être de comprendre et d’être reconnaissant pour le karma familial dont nous héritons puis de réussir à alléger le karma que nous transmettons.

L’épigénétique nous apprend que l’ADN ne porte pas seulement notre patrimoine génétique, mais aussi des informations influençant l’expression de nos gênes. Selon ce que nos parents et grands – parents ont vécu comme épreuves (guerre, faim, exposition à un polluant, …), leurs corps s’est adapté à l’environnement. C’est cette adaptation, par l’expression ou non de certains gênes, qui va se transmettre.

Ces fluctuations dans l’expression des gènes ne sont aucunement un programme inéluctable. C’est nous qui au final choisissons notre mode de réponse, en fonction de la qualité de la relation que nous entretenons avec notre environnement. C’est donc une question de conscience et de présence. L’anorexie est peut-être un réflexe de survie pour s’en débarrasser.

Qui peut être touchée par l’anorexie mentale ?

Ce trouble du comportement alimentaire ne touche pas une catégorie de personnes en particulier. Cette problématique peut toucher les personnes sans égard à leur âge, leur genre, leur origine ethnique, leur milieu socio-économique, leurs croyances religieuses ou leur orientation sexuelle. Alors que cette problématique était davantage associée à la clientèle féminine, les statistiques démontrent que 5 % à 10 % des cas d’anorexie mentale seraient observés chez les hommes.

Pourquoi la femme demeure-t-elle majoritairement touchée par cette maladie ?

La femme est davantage concernée parce qu’elle est traditionnellement chargée de nourrir les siens et que de nombreux regards pèsent sur elle. La femme est souvent affichée au cinéma comme un personnage secondaire censé mettre en valeur les prouesses du héro masculin…et le canon de beauté généralement affiché est une femme très mince, à la taille de guêpe mais avec poitrine généreuse. Et lorsque, ô miracle, le héros est une héroïne, elle se présente avec le physique de Lara croft ! Je caricature, mais vous avez compris l’idée. La femme est trop souvent instrumentalisée et dans l’inconscient collectif, elle est censée véhiculer une certaine image pour coller à ce rôle. L’image qu’elle renvoie et la nourriture sont étroitement liées.

Notre société fabriquerait-elle des anorexiques ? Quand on voit les défilés de mannequins ou encore les catalogues de ventes de vêtements, il est parfois difficile de se reconnaître dans le physique des modèles ! Heureusement, cette tendance tend à s’atténuer depuis quelques années avec des mannequins de différentes corpulences dans les publicités ! Ouf, il était temps !

Dans certains cas, il y a le refus de la féminité et du schéma de sa propre mère dont on ne veut pas forcément reproduire le schéma. Un autre mécanisme peut aussi être impliqué : chez certains, la peur et les angoisses couperaient l’appétit.

Quels sont les signes qui doivent alerter l’entourage ?

Les symptômes de l’anorexie mentale s’installent de manière insidieuse durant un temps plus ou moins long, généralement depuis l’adolescence. Cependant il est nécessaire de les repérer rapidement afin d’assurer une prise en charge la plus précoce possible.

Les troubles des conduites alimentaires s’installent insidieusement chez la jeune personne souvent sous prétexte d’un régime alimentaire amaigrissant ou de troubles digestifs (colopathie fonctionnelle, douleurs abdominales,…). Un rapport obsessionnel avec la nourriture s’installe avec la volonté de perdre toujours plus de poids. Rapidement, toute l’activité psychique se concentre sur le poids, la minceur et sur l’invention de stratégies pour refuser l’alimentation.

Certains signes peuvent alerter la famille :

  • À table, l’adolescent se soucie énormément de ce que les autres membres de la famille mangent de sorte que personne ne remarque qu’il n’a presque rien mangé. Lui même trie la nourriture et exclut les aliments riches en calories ; Il évite les repas, invente des stratégies pour refuser l’alimentation.
  • Il cachera son amaigrissement sous des vêtements amples ou l’exhibent avec fierté par des vêtements de taille de plus en plus petite.
  • Chez la jeune femme l’absence de règles peut alerter
  • Il ou elle fait preuve d’une incroyable vitalité, se surinvestit dans ses études, fait beaucoup de sport… Si bien que son entourage ne se doute de rien pendant longtemps.

Des stratégies permettant de contrôler le poids sont mises en place :

  • hyperactivité physique,
  • prise de laxatifs, de coupe-faim, de diurétiques,
  • vomissements provoqués,
  • consommation d’eau en grande quantité (potomanie)…

Des perturbations de l’image de soi sont à noter :

  • des préoccupations excessives autour du poids et de l’alimentation ;
  • des perturbations concernant l’image du corps : l’adolescent se sent « trop gros » alors qu’il est bien en dessous du poids « normal » ;
  • un déni des problèmes ;
  • un surinvestissement intellectuel ;
  • une recherche permanente de contrôle et un perfectionnisme ;
  • un désinvestissement de la sexualité.

Quels accompagnements peut – on proposer à une personne souffrant d’anorexie ?

Il y a encore 30 ans le traitement de l’anorexie reposait sur le concept de responsabilité des parents, notamment de la mère, et la nécessité de couper ces liens supposés coupables. La règle était l’isolement et la rupture systématique, totale et prolongée avec le milieu familial. Désormais, la tendance générale est d’accompagner la personne dans sa globalité. On ne traite plus l’anorexie, mais une personne souffrant d’anorexie, avec tout ce qu’elle a de spécifique dans son histoire.

La prise en charge idéale se fait aujourd’hui dans le cadre d’une équipe multidisciplinaire et comporte trois composantes principales :

– rééquilibrer le terrain de la personne et trouver des solutions aux troubles qui ont pu s’installer : malnutrition, déséquilibre électrolytique, aménorrhée, rythme cardiaque instable, brûlures de l’œsophage, troubles dentaires, troubles intestinaux,…

– rétablir un poids de santé, rééduquer sur les habitudes alimentaires.

– reconnaître les problèmes sous-jacents associés aux troubles de l’alimentation, aborder et cicatriser des événements traumatisants de la vie, acquérir des habiletés d’adaptation plus saines et de développer davantage la capacité d’exprimer et de gérer les émotions.

Selon la loi de Hering, bien connue des homéopathes, le processus de rémission d’un état pathologique consiste à faire ressortir de la profondeur vers la superficie les souffrances qui l’ont constitué.
On pourrait proposer cette lecture du phénomène : en maigrissant, une personne anorexique se rapproche du cœur du problème. Plus elle maigrit et plus elle risque de rencontrer des zones émotionnellement chargées, et parallèlement plus l’espoir de recouvrer sa vérité intérieure renaît. C’est pourquoi, à un certain moment de la thérapie, les symptômes peuvent s’aggraver et en dépit de cela le patient va dire se sentir mieux, comme s’il devenait plus fort. Cela expliquerait dans une certaine mesure le sentiment d’euphorie et le déni de toute gravité souvent constaté chez la personne anorexique.

Le regard multimillénaire de la médecine chinoise

L’être humain est animé par un souffle vital (appelé QI) qui est l’addition de trois foyers. Le premier est le bagage que nous apportons à la naissance. Il inclut tout ce qui est hérité des parents et de la famille, le vécu prénatal et le cheminement de l’âme. Il constitue un capital de départ que nous faisons fructifier notre vie durant grâce aux deux autres foyers. Le deuxième, appelé énergie de la terre, correspond à la nourriture et ce que celle-ci nous apporte. Le troisième, l’énergie du ciel, correspond à l’air que nous respirons mais aussi à la qualité de notre environnement et de nos échanges sociaux. Ce sont nos nourritures spirituelles et subtiles.

La médecine chinoise met l’accent sur les erreurs alimentaires pour expliquer l’anorexie. Par ailleurs, elle ne semble pas différencier l’anorexie simple (perte d’appétit d’origine biologique) de l’anorexie mentale (le trouble psychiatrique). Cela n’a rien de surprenant. Toutes les manifestations du QI interagissent en permanence. Les personnes dont les énergies ancestrales marquent une sensibilité particulière peuvent réagir fortement et négativement aux énergies des aliments dénaturés, toxiques. Celles-ci peuvent réveiller certains schémas psycho-affectifs. Pour cette raison, une manifestation organique, matérielle, ne devrait jamais être ignorée ni sous-estimée.

Les approches thérapeutiques mettant en avant la conscience de soi et l’expression corporelle doivent être encouragées. L’art-thérapie, l’hypnose, la sophrologie sont des outils intéressants. La pratique quotidienne du kundalini yoga peut également conduire aux libérations émotionnelles nécessaires tout en associant des exercices de santé physiques.

Les structures de soins adaptées restent peu nombreuses. Il manque aussi des lieux d’écoute et d’orientation. Les médecins, souvent débordés, ont peu de temps à consacrer aux interrogations et aux angoisses des familles. Vous pouvez néanmoins vous rapprocher de l’association FNA-TCA si l’un de vos proches où vous – même êtes concerné.


SOURCES

Anorexie : la nécessité d’un regard holistique – AMESSI.Org® Alternatives Médecines Évolutives Santé et Sciences Innovantes ®

Anorexie nerveuse : Causes, symptômes, signes et traitements (santepratique.fr)

Traitement anorexie : traitements – Ooreka

ANEB, Québec

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Le Reflux Gastro-Oesophagien

Pour certains, la reprise du rythme de rentrée peut – être source de stress : demande de performance au travail, gérer l’intendance de son foyer, prendre soin des membres de sa famille et assurer tous les rdv de rentrée… Bref, après le farniente sur les plages, il y a de quoi se retrousser les manches ! La plupart des troubles de santé sont aggravés par le stress. Je vous propose dans cet article de rentrée d’aborder le Reflux Gastro-Oesophagien !

RGO pour Reflux Gastro-Oesophagien

1. Définition :

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) concernerait 30 % des Français. Il se caractérise par un reflux du contenu de l’estomac vers l’œsophage du fait d’un mauvais fonctionnement du sphincter. Habituellement fermé, ce muscle en forme d’anneau s’ouvre sans raison et laisse alors les sucs gastriques remonter dans l’œsophage. Généralement, la personne qui en est atteinte ne ressent aucun trouble majeur sinon des brûlures.

Les signes non-spécifiques  qui peuvent être associés sont :

  • une langue particulièrement chargée,
  • une toux nocturne,
  • l’irritation dans l’arrière-gorge et le nez bouché,
  • des crachats de glaires.

Le saviez-vous?

Autrefois désigné par le terme de « pituite matinale », il s’agit d’un liquide glaireux formé de salive et de mucus qui remonte jusque dans le pharynx, puis la nuit dans les fosses nasales. Cette pituite est recrachée pendant la nuit ou dès le matin à jeun, par expectoration ou par régurgitation. Pas très ragoûtant tout ça et surtout très impressionnant !

2. Causes connues :

Parmi les causes les plus fréquentes, sur lesquelles il est facile d’agir, on peut citer :

– un excès d’acidité produit dans l’estomac ou un excès d’acides d’origine alimentaire .

– le fait de s’allonger après le repas ou d’être mal assis en mangeant ;

– une maldigestion gastrique avec des fermentations et aérogastrie (régurgitation d’air);

– les pressions trop importantes exercées sur l’estomac (surpoids, grossesse, vêtements trop serrés) ;

– une maldigestion gastrique avec des fermentations et de l’aérogastrie (régurgitation d’air);

Le RGO peut avoir d’autres causes comme l’existence d’une particularité anatomique. En temps normal, le diaphragme présente un orifice pour laisser passer l’œsophage. Quand une petite partie de l’estomac remonte de l’abdomen vers le thorax à travers cet orifice, c’est une hernie.

En dehors de ces phénomènes plutôt mécaniques, il y a une cause tout aussi fréquente : le stress.

Après ce petit tour d’horizon, je vous propose un aperçu de ce que vous pouvez mettre en place pour réduire ou éviter le RGO. Bien sûr, ces conseils ne se substituent pas à votre suivi médical habituel :

1) Améliorer votre digestion !

Pour améliorer la digestion et éviter la fermentation au niveau de l’estomac, vous pouvez commencer votre repas par un mesclun de roquette/pousse d’épinard/feuilles de salade. Cela permettre d’augmenter les enzymes digestives. Si cela ne suffit pas, il est possible de boire une cuiller à soupe de vinaigre de cidre BIO et non pasteurisé avant le repas.

En homéopathie, Nux vomica 4 CH, 5 granules avant les deux grands repas, pourra être un soutien intéressant.

2) Aliments défavorables :

Comme il vaut mieux prévenir que guérir, certains aliments ou association alimentaires seront à éviter :

Frites et fritures,
Huiles et beurre cuits
Epices type poivre, piment + moutarde
Les excès de protéines animales qui acidifient de façon excessive le milieu stomacal : abats, viande, charcuterie, poissons gras, …
Choucroute, fromages fermentés
Confitures, confiseries, pâtisserie industrielle
Alcools forts, boissons glacées, eaux gazeuses et sodas divers
Excès de café et pire le café au lait !

Le saviez-vous ?

La sécrétion acide de l’estomac est augmentée par l’absorption d’une grande quantité de protéines animales. Cela entraîne également une surcharge de travail pour le pancréas, qui est chargé de faire chuter cette acidité. De nombreux hygiénistes soulignent l’importance de respecter certaines associations alimentaires pour mieux digérer. Par exemple, il est préférable de ne pas associer les viandes avec céréales ou farineux. En effet, les glucides sont digérés par l’amylase produite par la salive de la bouche. Malheureusement, l’amylase n’est pas active dans un milieu fortement acide comme l’estomac. Donc la digestion des sucres lents sera a priori plus difficile quand ces derniers seront associés à des protéines fortes. Les spaghetti bolognaises ou le traditionnel steak-frites en sont des exemples !

3) Développer des outils de gestion du stress :

Il existe énormément d’outils de gestion du stress et chacun pourra rechercher la technique qui lui sied le mieux ! Sophrologie, fleurs de Bach, cohérence cardiaque, phytothérapie…

J’apprécie particulièrement les techniques de pranayama que nous ont transmis les Yogis dans leur grande sagesse ! Il s’agit de modifier sa respiration selon l’objectif que l’on veut atteindre comme dynamiser ou apaiser. Selon les cas, on respirera plutôt par la narine gauche ou la narine droite, avec un temps d’expiration plus long que le temps d’inspiration, …

Mieux gérer le stress au quotidien aura des répercutions sur la digestion et le RGO, mais aussi sur le sommeil et le bien-être en général !

4) Des pansements naturels pour l’estomac

La racine de réglisse pour réduire le RGO

Beaucoup de plantes sont cicatrisantes et favorisent la formation de mucus dans l’estomac. Ce sont d’excellents pansements naturels pour des muqueuses enflammées. En voici quelques exemples :

– la racine de réglisse modère l’excès d’acidité. Le magasine Alternative Santé propose, si vous avez la chance d’habiter près d’une herboristerie ou d’une bonne pharmacie, de demander le mélange suivant : deux parts de racine de réglisse pour une part de prêle et une part de fleurs de souci. Faites une infusion (une petite cuillère à soupe pour un bol, infuser 10 mn). A utiliser au début du repas.

– la prise en interne de gel d’aloe vera de qualité alimentaire, matin et soir, aura un effet protecteur et calmant sur la muqueuse stomacale. Plusieurs études (animales et humaines) montrent après 4 à 6 semaines un effet équivalent à l’omeprazole dans l’apaisement des ulcères.

– Pincez – vous le nez et buvez du jus de chou vert ! Il stimule la production de mucus protecteur et enraye le développement potentiel d’une gastrite (l’inflammation). Un petit verre au début de chaque repas vous fera le plus grand bien. Autant qu’un petit verre de jus de pomme de terre fait maison !

Psyllium blond

– Le psyllium blond protège la muqueuse grâce à son mucilage, sorte de gel naturel ! Il présente le double avantage d’être laxatif ! Je préfère l’acheter en vrac. Il suffit de mettre une cuiller à soupe de psyllium blond dans un verre d’eau, de mélanger et de boire de suite. C’est encore mieux si vous buvez un second verre d’eau juste après. Idéalement, à jeun ou 30 minutes avant le dîner.

N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un professionnel de santé ou de votre médecin!

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Thés vert, noir, bleu, blanc et rouge. Faîtes votre choix!

Le thé est, après l’eau, la boisson la plus consommée au monde ! Thé noir, vert, blanc, rouge… Pas évident de s’y retrouver parmi toutes ces variétés de plantes dont on apprécie pourtant tellement l’infusion, sans compter leurs vertus ! Je vous propose de faire un petit tour d’horizon pour y boire plus clair !

thé vert à la menthe – Image par Myriams-Fotos de Pixabay

Le théier

Tous les thés proviennent de la même plante : le théier (ou camellia sinensis). Le théier pousse généralement sur un sol alluvionnaire. Ses racines profondes affectionnent les sols acides, meubles, perméables et riches en NPK.

Pour que le théier s’épanouisse, le climat doit être ensoleillé, la température doit se situer entre 10 et 30°C. C’est grâce aux nuits fraîches qui créent un stress pour la plante que le chloroplaste va emprisonner la chlorophylle et permettre à la feuille de développer les arômes tant appréciés.

Culture des différents thés

Tous les thés proviennent de la même plante et pourtant il en existe de nombreuses variétés. Cueillies à la main, les fines feuilles de thé subissent un traitement qui détermine leur qualité.

Le thé blanc subit le moins de transformations. Les feuilles sont simplement flétries à l’ombre puis séchées. Sa courte période de récolte, au printemps, en fait un thé très fin et rare.

Le thé noir est la variété la plus consommée au monde. C’est un thé fermenté, roulé puis séché. Le thé noir peut aussi être fumé, c’est-à-dire séché au feu de bois. Puissant et fort en goût, parmi les variétés les plus appréciées du thé noir vous connaissez :

  • Le thé noir de Ceylan : il provient du Sri Lanka, puisqu’il s’agit de l’ancien nom de cette petite île. Sa saveur est corsée.
  • Le Darjeeling est originaire de la ville éponyme et de sa région – le Bengale Occidental, en Inde. Cultivé sur les pentes de l’Himalaya, il offre des notes aromatiques fraîches et végétales.
  • Le thé noir du Yunnan originaire du sud-ouest de la Chine. Il est cultivé à 2 500 mètres d’altitude. Son amertume est subtile et ses notes proposent de discrets accents de terre humide.

Les thés noirs sont riches en tanins et en théine, ce qui en fait de bon stimulant. Ils sont également riches en antioxydants permettant de neutraliser les radicaux libres. Les radicaux libres sont souvent évoqués dans le vieillissement cellulaire prématuré.

Le thé vert est un thé non fermenté issu du camellia sinensis. Les jeunes pousses sont cueillies le matin à la fraîche, étalées sur des plateaux en bamboo et séchées à l’air libre. C’est ce qu’on appelle le flétrissage, qui réduit le taux d’humidité et évite l’oxydation du thé vert. Puis selon la méthode chinoise, les feuilles sont mises dans des bassins en cuivre et chauffées entre 80 et 200 °C (Fixation). Pour finir les feuilles sont rouler, broyer et encore séchées.

La méthode japonaise est différente. Les jeunes pousses et les bourgeons sont directement amenés à l’usine pour être soit cuit à la vapeur soit passées sous des jets de vapeurs pendant 15 à 45 secondes. Le but étant de stopper l’oxydation et de conserver les polyphénols et catéchines du thé. Puis les feuilles pourront être malaxées ou roulées, séchées et broyées.

Le procédé japonais semble mieux conserver les vertus du thé vert. Dans cette catégorie, vous trouverez le fameux Sencha.

Le thé bleu est une spécialité du Fujian en Chine, du centre de Taïwan et du nord de la Thaïlande. Le terme thé bleu est en réalité une appellation qui désigne une sous famille des Oolong ou thé semi-oxydé. Pourquoi bleu ? Parce que les feuilles des oolong faiblement oxydés vont avoir des reflets bleutés… En effet, il se situe entre le thé vert, non oxydé et le thé noir qui a subi une oxydation complète de ses feuilles. De plus, une des caractéristiques majeures du thé bleu oolong est sa faible teneur en théine.

Quand au thé rouge, il n’est pas issu de la même plante, mais du rooibos qui pousse en Afrique du Sud. Appelée à tort « thé », cette boisson est douce, relaxante et idéale pour les enfants puisque dépourvue de théine/caféine.

Maintenant que vous êtes incollables en matière de thé, je ne résiste à vous donner quelques conseils de naturo pour mieux choisir votre breuvage !

Point de vigilance, LES PESTICIDES !

Sachez que les feuilles de thé ne sont jamais rincées de leur pousse à la dégustation car cela altérerait les arômes du thé. Ainsi, si un champ a été traité avec des pesticides, il y en aura de toute évidence dans votre infusion. La présence de métaux lourds a également été identifiée dans de nombreux échantillons de thé, y compris des thés biologiques. Il paraît donc légitime de s’interroger sur les véritables bénéfices d’une consommation régulière de thé.

Pour remédier à cette problématique, certains conseillent de changer de marque de thé tous les mois. Comme on dit entre toxicologues, il faut varier les toxiques auxquels nous sommes exposés !

Vous pouvez décider de vous tourner vers des thés de qualité biologique. De plus en plus de fermes changent leurs méthodes de production pour favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement. Les thés du Japon auront une concentration en pesticides moins importantes car les champs comptent parmi les moins traités au monde. Parmi les zones de production secondaires, c’est-à-dire le Rwanda, le Sri Lanka, ou le Népal, il y aurait d’avantage de petites exploitations peu ou pas contaminées, même si elles ne sont pas forcément labellisées bio. En favorisant les thés de petites fermes, vous tracez aussi plus facilement la provenance. Cela vous permettra également de connaître les méthodes de culture utilisées.

Certaines maisons de thé mettent même à disposition, les analyses effectuées sur leurs lots de thé au moment de la réception. C’est par exemple le cas de Comptoir Français du Thé.

Dans la tradition marocaine, je revois encore ma grand-mère rincer le thé à l’eau bouillante avant de le laisser infuser avec la menthe. C’est une façon à retenir pour nettoyer son thé avant de la consommer !

Pierre Rival, auteur du livre Le Thé pour les nuls conseille de choisir un thé bio et en vrac car selon lui, les thés en sachet sont généralement élaborés à partir de mélanges, donc non traçables.

Mieux choisir ses sachets de thé

Si d’aventure vous deviez consommer du thé en sachets, optez pour des sachets en papier plutôt que pour la nouvelle génération de sachets en nylon ou PET. Vous les reconnaîtrez facilement car ils ont un aspect soyeux, brillant.

Une récente étude a en effet montré qu’après cinq minutes d’immersion dans une tasse d’eau à 95 degrés, un tel sachet pouvait relâcher dans l’eau jusqu’à 16 microgrammes de microparticules et nanoparticules de plastique.

Autant dire que pour les personnes qui laisse le sachet dans la tasse en permanence, ce n’est pas idéal ! Si les effets à long terme de l’ingestion de ces plastiques sur la santé humaine sont à ce jour inconnus, on peut les présupposer, sans trop s’avancer, néfastes.

Les vertus du thé

D’après une récente étude menée par des chercheurs de la National University of Singapore, publiée dans la revue scientifique Aging, il semblerait que la consommation régulière de thé améliore les connexions entre les différentes régions du cerveau et donc permettrait une circulation plus efficace des informations.

De 2015 à 2018, ces chercheurs ont analysé l’état de santé de 36 personnes âgées de 60 ans et plus, consommatrices de thé ou non. Outre des tests neurologiques et IRM, les chercheurs ont recueilli des informations sur l’état de santé générale de ces personnes, leur mode de vie et leur état psychologique. Cette la cohorte étudiée est petite, mais c’est une première quand même.

Dans un artcile, Alternatives Santé rappelle que dans de précédentes études avaient déjà montré que la consommation de thé favoriserait les fonctions cognitives en stimulant l’attention et l’éveil, et permettait de lutter contre le déclin cognitif lié au vieillissement. Une revue de la littérature scientifique consacrée aux effets du thé sur la prévention de la maladie d’Alzheimer, a révélé que le rôle neuroprotecteur de la tisane était apparent dans huit études sur neuf.

On vous a peut – être déjà déconseillé de consommer du thé vert si vous êtes anémié en fer. Voyons ce qu’il en est plus en détails.

Les tanins du thé vert, des composés de la famille des polyphénols, ont la capacité de se lier au fer issu des végétaux puis de former un complexe insoluble avec lui qui empêche sa réabsorption intestinale. En d’autre terme, le thé vert n’a d’impact que sur l’absorption le fer d’origine végétale : son assimilation diminuerait d’environ 60 à 70% en buvant du thé vert au cours du repas. Bu en dehors des repas, l’effet des tanins se prolonge et diminue l’assimilation du fer d’origine végétale (non héminique) d’environ 20%.

Pour la majorité d’entre nous, la consommation de thé vert ne posera donc aucun souci. En particulier, l’absorption du fer héminique, issue de viande rouge, n’est pas perturbée par la consommation de thé vert.

Il sera plus judicieux pour les futures mamans dont les besoins en fer sont augmentés et pour qui la consommation de théine est à limiter, d’éviter de consommer de grande quantité de thé.

Pour les femmes enceintes grandes buveuses de thé vert, mieux vaut diminuer sa consommation et attendre deux heures entre la supplémentation en fer et la consommation de thé.

Concernant les grands buveurs de thé vert (plus d’un litre par jour), consommant peu de fer d’origine animale (végétariens, végans), on recommande de boire son thé vert à distance des repas (une heure suffirait selon une étude publiée dans « The American Journal of Clinical Nutrition » en 2017 : https://academic.oup.com/ajcn/article/106/6/1413/4823172?login=true

Pourquoi le thé vert est-il bénéfique ?

Le thé vert contient de nombreux éléments actifs ayant des effets positifs sur l’organisme. Les principaux nutriments régulièrement mis en exergue par la communauté scientifique sont les flavonoïdes, l’acides aminé L-Theanine, la caféine, l’acide gallique et le fluor.

Les flavonoïdes du thé vert (une tasse de thé vert contient entre 150 et 300 mg de catéchines) auraient des actions antioxydantes et anti-inflammatoires, avec un effet préventif sur le cœur et le cerveau.

La L-théanine du thé est un acide aminé qui induirait une réduction du stress mental et physique et produit un effet relaxant. La théanine semble capable d’augmenter la concentration de sérotonine, de dopamine, les fameuses “hormones du bonheur”.

La caféine du thé, aussi appelé théine, a un effet notoire sur l’énergie physique et mentale. Les différents types de thés  possèdent des niveaux de caféines très différents qui varient selon de nombreux facteurs (période de récolte, maturité des feuilles, …)

Le thé vert aurait un effet sur la glycémie en raison des catéchines qui augmentent l’activité des récepteurs cellulaires et qui favorisent l’entrée du glucose dans les cellules, ce qui abaisse le taux de glycémie.

Des chercheurs ont publié des travaux dans The American Journal of Clinical Nutrition. Ils ont étudié la qualité du thé consommé par 75 000 femmes chinoises qui participent à une vaste enquête sanitaire. Selon cette étude, boire du thé, en particulier du thé vert, réduirait les risques de certains cancers du tube digestif, notamment ceux de l’estomac, de l’œsophage et du côlon. Après 11 ans de suivi, les chercheurs ont observé que boire régulièrement du thé vert réduirait de 17% le risque de tumeurs digestives. Le thé contient en effet des polyphénols qui pourraient inhiber le développement d’un cancer et bloquer les lésions de l’ADN cellulaire.

La caféine du thé améliorerait les performances sportives et la reconstruction musculaire

Une étude scientifique a démontré que la caféine améliore notablement les performances sportives. Elle permet aux sportifs d’endurance d’aller plus vite et de maintenir cette allure plus longtemps. L’ingestion de 3 à 9 mg de caféine par kilo de masse corporelle une heure avant la séance de sport améliore l’endurance. C’est l’équivalent de la quantité de caféine contenue dans une grande tasse de thé.

A force de parler thé, j’ai bien envie d’aller m’en préparer une bonne tasse ! Je vous donne pour un prochain article!

Sources :

https://www.kusmitea.com/fr/lexique-types-thes.html

Alternatives santé

X. Wang, F. Liu, J. Li, et coll., dans European Journal of Preventive Cardiology, janvier 2020.

https://www.thesdelapagode.com/13-thes-de-sante

« Habitual tea drinking modulates brain efficiency: evidence from brain connectivity evaluation ». Aging, 2019.

« Intake of Flavonoid-Rich Wine, Tea, and Chocolate by Elderly Men and Women Is Associated with Better Cognitive Test Performance », Journal of Nutrition, 2009

« Plastic Teabags Release Billions of Microparticles and Nanoparticles into Tea », Environ. Sci. Technol, sept 2019.

Le thé pour les nuls, Pierre Rival, 2017.

Conseils santé, Le corps humain, massage, Spiritualité

La maladie…

Dans son livre « Do In », Jean Rofidal définit avec ces mots la maladie :

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Do In

« La maladie est un avertissement, c’est une amie qui nous révèle notre rupture d’harmonie avec l’Univers ». Dans cette optique, la naturopathie nous apprend à l’accepter plutôt qu’à l’attaquer, à se servir des indications qu’elle nous donne pour trouver où sont nos erreurs et les corriger.

La naturopathie nous enseigne à ne pas figer notre attention uniquement sur la partie du corps où est apparu le signal d’alarme mais à reprendre le corps dans son entier.

Notre corps obéit à des lois destinées à assurer l’harmonie, l’homéostasie. Dés qu’une zone devient sensible au toucher ou moins souple, c’est le signe du début d’un déséquilibre, d’une accumulation de déchets/de tensions pouvant conduire à un mauvais fonctionnement du corps.  Notre organisme est très fort pour « emballer » les déchets puis de les éliminer. Vous comprendrez bien, avec cette image qu’il est préférable de sortir les « poubelles » régulièrement, plutôt que de les laisser s’entasser avec un sac qui pourrait se déchirer et répandre son contenu… L’énergie nécessaire à évacuer un sac poubelle n’est pas la même que celle nécessaire à vider une benne…

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Douleurs articulaires

Je vous invite donc à être attentif aux réveils nocturnes répétitifs, aux zones sensibles au toucher, à la survenu de coup de pompe ou d’une baisse de moral, à vos pulsions sucrées,… Ce sont des indices précieux pour rétablir votre équilibre avant que les petits troubles ne deviennent de grands maux.

Bien à vous,

Malika Cécile

Alimentation santé, conférence et atelier, Conseils santé, Spiritualité

Stage Natur’Yoga de printemps

Du 6 au 8 avril 2018, Caroline Savier (professeur de Yoga) et Malika Cécile (Naturopathe) vous propose un séjour sur le thème de la DETOX de printemps : Yoga élimination, conférences, cueillette, ateliers cuisine, …

Chaque participant bénéficiera au cours de son séjour d’un massage réflexo orienté vers l’élimination et d’un bilan iridologique.

Au plaisir de vous accueillir sur le Couvent des Azillanet (34).

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Programme stage Naturo’Yoga

Alimentation santé, Conseils santé, Grossesse et maternité, Le corps humain

A l’origine de troubles psychiatriques?

L’épigénétique ou lecture différente d’un même code génétique

ADN_epigenetique_2L’épigénétique est l’étude des changements dans l’activité de nos gènes sans modification de la séquence ADN mais transmis lors des divisions cellulaires. En d’autres termes, cela explique pourquoi de vrais jumeaux ne vont pas manifester les mêmes pathologies héréditaires…

Comment ça marche?

Chaque cellule dispose d’un système qui compacte l’ADN tout en laissant la possibilité à chaque gène d’être accessible quand le besoin se présente. Le rôle des histones est de faire varier le degré de compacité de l’ADN et donc l’accessibilité aux gènes. Elles permettent également de regrouper différentes parties du génome qui doivent s’exprimer ensemble, ou au contraire séparément.

Ainsi, en modifiant les interactions entre l’ADN et les histones (par ajout de groupement méthyl ou acétyl), on permet ou non l’expression des gènes.

Chacune des cellules de l’organisme possèdent l’ADN dans son entier. Cet ADN ou patrimoine génétique est spécifique à chaque individu et issu des parents. C’est ce qu’on appelle l’hérédité. Or, il va de soi qu’une cellule de foie et une cellule de cœur ne vont pas avoir les mêmes fonctions. C’est l’épigénétique qui permet de lire une partie des informations génétiques utiles et spécifiques à la cellule à un instant T donné.

Expériences chez l’Homme, sur l’épigenèse :

 

Des chercheurs ont étudié la méthylation du gène GR (gène codant pour le récepteur au cortisol de type II), à partir d’ADN extrait des monocytes sanguins du cordon ombilical, de 3 groupes de nouveau-nés.

⇒   Le 1er groupe était constitué d’enfants de femmes déprimées traitées aux antidépresseurs,

⇒   Le 2ème groupe était constitué d’enfants de femmes déprimées non traitées aux antidépresseurs

⇒    Le 3ème groupe d’enfants de femmes non déprimées et non traitées.

Une hyperméthylation du gène GR a été trouvée chez les enfants de femmes déprimées, traitées ou non aux antidépresseurs. De plus, cette hyperméthylation était associée à une réponse du cortisol salivaire à un stress modéré plus élevée chez ces enfants à l’âge de trois mois.

Une autre étude publiée dans la revue Biological Psychiatry a réuni des hommes et des femmes ayant été témoins ou victimes de torture nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Leurs gènes, ainsi que ceux de leurs enfants, tous atteints de stress et de troubles anxieux, ont été analysés et comparés à ceux de personnes juives qui n’étaient pas en Europe au moment de la Shoah.

L’équipe s’est particulièrement penchée sur les aspects génétiques de la réponse générale au stress et les conclusions sont sans appel: «Les modifications génétiques observées sur les enfants de survivants ne peuvent être attribuées qu’à l’exposition à l’holocauste de leurs parents

À l’origine de mala­dies psy­chia­tri­ques ?
epigenetique_intergenerationnelle

Les chercheurs se posent désormais la question du lien entre ces modi­fi­ca­tions épigénétiques et les mala­dies psy­chia­tri­ques telles que :

la dépres­sion, le trou­ble bipo­lai­re, les com­por­te­ments de type “bor­der­li­ne”, mais aus­si de mala­dies méta­bo­li­ques com­me le dia­bè­te.

De nom­breux mys­tè­res doi­vent enco­re être élu­ci­dés dans ce domai­ne

Quand l’épigénétique soutient les principes hygiénistes :

epigenetique
Influence de notre hygiène de vie sur ‘épigénétique

Concrètement, cela veut dire que l’expression de nos gènes est directement influencée par notre environnement, et l’environnement que nos parents ont connu :

 

  • alimentation
  • niveau d’activité physique
  • rythme de vie (stress, sommeil)
  • environnement social
  • niveau de satisfaction dans la vie en général

 

Sources : 

Biological Psychiatry, « Epigenetic Transmission of the Impact of Early Stress Across Generations »

Biological Psychiatry, « Holocaust Exposure Induced Intergenerational Effects on FKBP5  methylation »