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Les troubles du comportement alimentaire

Anorexie, boulimie, orthorexie

Le culte du corps parfait et d’une peau impeccable est largement remis en questions ces dernières années. En parallèle, peut-être que le poids indiqué par la balance vous obsède ou que quelqu’un dans votre entourage s’impose des restrictions alimentaires. Cette semaine, nous abordons les troubles alimentaires !

Qu’est-ce que l’anorexie ?

Étymologiquement, anorexie vient du Grec ancien « anorexia » et signifie « perte/manque d’appétit ».

L’anorexie mentale est un trouble de santé mentale se caractérisant par une brusque perte de poids résultant de régimes drastiques, de jeûnes, de vomissements provoqués, d’utilisation de laxatifs ou d’exercice physique excessif. L’anorexie mentale est également associée à une peur intense de prendre du poids ainsi qu’à une distorsion de l’image corporelle. Très souvent, l’anorexie est associée à un besoin de tout contrôler et donc de chercher à anticiper. Souvent, les personnes souffrant d’anorexie ne parviennent pas à profiter de l’instant présent.

Plusieurs complications sur les plans social, physique et psychologique peuvent être reliées à cette problématique. Il est possible de retrouver, entre autres, de l’anxiété, de la dépression, des étourdissements et des pertes de conscience, de l’ostéoporose, et bien d’autres. Les personnes souffrant de ce trouble ont parfois tendance à s’isoler socialement. C’est une maladie grave qui, non traitée, peut mener vers la mort.

L’indice de masse corporelle (ou IMC) est un outil que les spécialistes utilisent souvent pour évaluer la pertinence du poids corporel d’une personne suspectée de présenter des troubles de conduites alimentaires (TCA). L’IMC se calcule en divisant le poids en kilogramme par la taille en mètre au carré.

On parle d’anorexie modérée lorsque l’IMC, est inférieur à 17,5 kg/m2. L’anorexie sévère peut quant à elle être évoquée lorsque l’IMC est inférieur à 15 et, enfin, l’anorexie critique est confirmée en présence d’un IMC inférieur à 12,5. A noter : un IMC normal doit être compris entre 18 et 25.

Pourquoi ce conflit s’exprime par la nourriture ?

Le naturopathe Dimitri Jacques apporte des éléments de réponse dans son livre « Message de l’Anorexie ».

Manger est la première chose que nous faisons à la naissance. Lorsqu’un nourrisson se trouve dans une situation déplaisante, il se manifeste pour obtenir le sein et l’affection de sa mère. Pour l’inconscient, il n’existe pas de différence entre nourriture affective et nourriture réelle. Une fois adulte, certains événements stressants peuvent réactiver ce réflexe primitif. En lieu et place de sein maternel, nous allons nous diriger vers le frigo ou le placard. Les difficultés d’une personne fragile à qualifier ses émotions et à ne pas être submergées par elles, amplifient le phénomène et la rapprochent d’un mode de réponse archaïque.

Le problème se complique quand ce sont les apports maternels, censés apaiser les tensions du nourrisson, qui sont sources d’angoisses. Une mère dépressive, ou souffrant de carences affectives importantes, est en position de demande vis-à-vis de son enfant. Le bébé devient réceptacle des émotions négatives de sa mère. Pour montrer son désir d’échapper à cela, le bébé n’a pas d’autres moyens que refuser le lait maternel… dont il a pourtant besoin et envie !

L’anorexique est enfermée dans cette dualité. Du coup, elle procède à ce qu’on appelle une formation substitutive. Je ne peux pas dire à ma mère que je n’ai pas apprécié le type d’affection qu’elle m’a porté, ni lui demander aujourd’hui de me donner une bonne affection, ni lui avouer que j’en ai besoin. En revanche, je peux refuser la nourriture qu’on me propose, sélectionner uniquement ce qui ne me fait pas de mal (aliments pauvres) et montrer que je contrôle mes besoins.

Il est intéressant de noter que l’anorexie apparaît le plus souvent à l’adolescence

anorexie, comment sortir de cette spirale?

Effectivement. Certainement parce que c’est une période de mutation, de remise en question des acquis de l’enfance, de différenciation et d’éloignement de ses parents. Le jeune va tester ses limites et s’essayer à différentes formes d’engagement dans la vie extérieure afin de faire ressortir son identité. Par des pratiques parfois à risque, l’adolescent veut voir ce que ça fait d’être privé des protections parentales, de fixer lui-même ses propres règles et limites.

On distingue différents types d’anorexie :

Type boulimique : La personne se purge souvent après avoir mangé. Cela atténue la peur de prendre du poids et compense en partie la culpabilité d’avoir ingéré des aliments qu’elle s’interdit. Le comportement de purge compensatoire peut prendre la forme soit d’exercices physiques excessifs, soit du fait de se faire vomir, soit par l’usage de laxatifs.

Type restrictif : La personne limitent la quantité d’aliments ingérés, et se restreint sur certains types de nourritures riches en gras ou en sucre. La personne s’affame.

Peut-être moins connus, on peut citer aussi la bigorexie et l’orthorexie.

La bigorexie ou dysmorphie musculaire se caractérise par une impression d’être trop mince ou jamais assez musclé. Elle est aussi nommée anorexie inversée et touche plus particulièrement les hommes et les personnes impliquées dans les milieux sportifs. Généralement, la personne atteinte de bigorexie instaure des règles strictes face à la prise alimentaire, aux entraînements voire surentraînements et à la prise de suppléments protéinés. Des sentiments de culpabilité et de honte sont présents lorsque la personne concernée ne réussit pas à suivre les entraînements qu’elle s’est imposés. Les autres activités, loisirs et moments de détente peuvent être mis de côté au profit des entraînements.

L’orthorexie se caractérise par une obsession de manger sainement. La personne souffrant de ce trouble mettra beaucoup d’énergie concernant le choix des aliments et la façon de mieux les cuisiner ou crusiner. Généralement, la valeur nutritive du plat sera mise en premier plan et le plaisir de manger en second plan. La personne souffrant d’orthorexie peut également vivre de l’isolement social, en raison de l’ampleur de ses comportements dans sa vie. Autant vous dire qu’en étant naturopathe, je suis souvent soupçonnée d’orthorexie ! Et pourtant, je ne souffre pas de ce trouble alimentaire, et loin de moi l’idée d’être un ayatollah hygiéniste ! C’est parce que je suis gourmande et respectueuse de la vie que j’apporte du soin à mon alimentation ! Clin d’œil et parenthèses fermées !

Quelles sont les causes connues de l’anorexie ?

Il existe des constantes psychologiques, que l’on retrouve presque toujours : une relation fusionnelle avec la mère, un sentiment de manque du père et une famille qui a du mal à communiquer. Si les parents ont transmis quelque chose, ils ne sont souvent qu’un vecteur. Ce peut être l’opportunité d’éclaircir les relations dans la famille. L’idée n’est pas tant de chercher un coupable mais plutôt de prendre conscience des liens qui existent, des peurs et des souffrances sous-jacentes afin de lever ces barrières pour rétablir l’harmonie.

Il y a aussi les cas de traumatismes forts avec inceste, maltraitance, où la personne se sent souillée et va se retrancher dans une anorexie.

La relation conflictuelle chez la personne souffrant d’anorexie n’est pas seulement avec la nourriture mais avec la matière. En refusant de s’alimenter, c’est bien son corps qu’elle cherche à modifier, comme si elle voulait en arracher quelque chose. Nous sommes face à un phénomène particulier où la destruction est synonyme de libération. Dans sa logique binaire, l’inconscient va au plus direct : si je ne peux pas me débarrasser des pensées qui me hantent et que mon corps en est imprégné, alors je vais me débarrasser du corps. Du coup, tant que ce « logiciel » inconscient tourne, il n’est pas possible d’avoir une image de soi objective. Un peu de corps, c’est toujours trop de corps.

Les personnes anorexiques ont une sensibilité à fleur de peau. Une remarque, un regard, des messages infra-verbaux suffisent à les ébranler profondément. Du coup elles auront tendance à se protéger de la vie parce que celle-ci leur fait mal.

De la psychogénéalogie à la physique quantique

Nous héritons de certains traits de caractère de nos parents, mais aussi de toute l’histoire de notre famille : secrets et tabous, peines et doutes, émotions inexprimées et rêves inassouvis. C’est ce qui est étudié en psychogénéalogie et qui est désigné par Karma familial chez les bouddhistes. Un des buts d’une vie peut – être de comprendre et d’être reconnaissant pour le karma familial dont nous héritons puis de réussir à alléger le karma que nous transmettons.

L’épigénétique nous apprend que l’ADN ne porte pas seulement notre patrimoine génétique, mais aussi des informations influençant l’expression de nos gênes. Selon ce que nos parents et grands – parents ont vécu comme épreuves (guerre, faim, exposition à un polluant, …), leurs corps s’est adapté à l’environnement. C’est cette adaptation, par l’expression ou non de certains gênes, qui va se transmettre.

Ces fluctuations dans l’expression des gènes ne sont aucunement un programme inéluctable. C’est nous qui au final choisissons notre mode de réponse, en fonction de la qualité de la relation que nous entretenons avec notre environnement. C’est donc une question de conscience et de présence. L’anorexie est peut-être un réflexe de survie pour s’en débarrasser.

Qui peut être touchée par l’anorexie mentale ?

Ce trouble du comportement alimentaire ne touche pas une catégorie de personnes en particulier. Cette problématique peut toucher les personnes sans égard à leur âge, leur genre, leur origine ethnique, leur milieu socio-économique, leurs croyances religieuses ou leur orientation sexuelle. Alors que cette problématique était davantage associée à la clientèle féminine, les statistiques démontrent que 5 % à 10 % des cas d’anorexie mentale seraient observés chez les hommes.

Pourquoi la femme demeure-t-elle majoritairement touchée par cette maladie ?

La femme est davantage concernée parce qu’elle est traditionnellement chargée de nourrir les siens et que de nombreux regards pèsent sur elle. La femme est souvent affichée au cinéma comme un personnage secondaire censé mettre en valeur les prouesses du héro masculin…et le canon de beauté généralement affiché est une femme très mince, à la taille de guêpe mais avec poitrine généreuse. Et lorsque, ô miracle, le héros est une héroïne, elle se présente avec le physique de Lara croft ! Je caricature, mais vous avez compris l’idée. La femme est trop souvent instrumentalisée et dans l’inconscient collectif, elle est censée véhiculer une certaine image pour coller à ce rôle. L’image qu’elle renvoie et la nourriture sont étroitement liées.

Notre société fabriquerait-elle des anorexiques ? Quand on voit les défilés de mannequins ou encore les catalogues de ventes de vêtements, il est parfois difficile de se reconnaître dans le physique des modèles ! Heureusement, cette tendance tend à s’atténuer depuis quelques années avec des mannequins de différentes corpulences dans les publicités ! Ouf, il était temps !

Dans certains cas, il y a le refus de la féminité et du schéma de sa propre mère dont on ne veut pas forcément reproduire le schéma. Un autre mécanisme peut aussi être impliqué : chez certains, la peur et les angoisses couperaient l’appétit.

Quels sont les signes qui doivent alerter l’entourage ?

Les symptômes de l’anorexie mentale s’installent de manière insidieuse durant un temps plus ou moins long, généralement depuis l’adolescence. Cependant il est nécessaire de les repérer rapidement afin d’assurer une prise en charge la plus précoce possible.

Les troubles des conduites alimentaires s’installent insidieusement chez la jeune personne souvent sous prétexte d’un régime alimentaire amaigrissant ou de troubles digestifs (colopathie fonctionnelle, douleurs abdominales,…). Un rapport obsessionnel avec la nourriture s’installe avec la volonté de perdre toujours plus de poids. Rapidement, toute l’activité psychique se concentre sur le poids, la minceur et sur l’invention de stratégies pour refuser l’alimentation.

Certains signes peuvent alerter la famille :

  • À table, l’adolescent se soucie énormément de ce que les autres membres de la famille mangent de sorte que personne ne remarque qu’il n’a presque rien mangé. Lui même trie la nourriture et exclut les aliments riches en calories ; Il évite les repas, invente des stratégies pour refuser l’alimentation.
  • Il cachera son amaigrissement sous des vêtements amples ou l’exhibent avec fierté par des vêtements de taille de plus en plus petite.
  • Chez la jeune femme l’absence de règles peut alerter
  • Il ou elle fait preuve d’une incroyable vitalité, se surinvestit dans ses études, fait beaucoup de sport… Si bien que son entourage ne se doute de rien pendant longtemps.

Des stratégies permettant de contrôler le poids sont mises en place :

  • hyperactivité physique,
  • prise de laxatifs, de coupe-faim, de diurétiques,
  • vomissements provoqués,
  • consommation d’eau en grande quantité (potomanie)…

Des perturbations de l’image de soi sont à noter :

  • des préoccupations excessives autour du poids et de l’alimentation ;
  • des perturbations concernant l’image du corps : l’adolescent se sent « trop gros » alors qu’il est bien en dessous du poids « normal » ;
  • un déni des problèmes ;
  • un surinvestissement intellectuel ;
  • une recherche permanente de contrôle et un perfectionnisme ;
  • un désinvestissement de la sexualité.

Quels accompagnements peut – on proposer à une personne souffrant d’anorexie ?

Il y a encore 30 ans le traitement de l’anorexie reposait sur le concept de responsabilité des parents, notamment de la mère, et la nécessité de couper ces liens supposés coupables. La règle était l’isolement et la rupture systématique, totale et prolongée avec le milieu familial. Désormais, la tendance générale est d’accompagner la personne dans sa globalité. On ne traite plus l’anorexie, mais une personne souffrant d’anorexie, avec tout ce qu’elle a de spécifique dans son histoire.

La prise en charge idéale se fait aujourd’hui dans le cadre d’une équipe multidisciplinaire et comporte trois composantes principales :

– rééquilibrer le terrain de la personne et trouver des solutions aux troubles qui ont pu s’installer : malnutrition, déséquilibre électrolytique, aménorrhée, rythme cardiaque instable, brûlures de l’œsophage, troubles dentaires, troubles intestinaux,…

– rétablir un poids de santé, rééduquer sur les habitudes alimentaires.

– reconnaître les problèmes sous-jacents associés aux troubles de l’alimentation, aborder et cicatriser des événements traumatisants de la vie, acquérir des habiletés d’adaptation plus saines et de développer davantage la capacité d’exprimer et de gérer les émotions.

Selon la loi de Hering, bien connue des homéopathes, le processus de rémission d’un état pathologique consiste à faire ressortir de la profondeur vers la superficie les souffrances qui l’ont constitué.
On pourrait proposer cette lecture du phénomène : en maigrissant, une personne anorexique se rapproche du cœur du problème. Plus elle maigrit et plus elle risque de rencontrer des zones émotionnellement chargées, et parallèlement plus l’espoir de recouvrer sa vérité intérieure renaît. C’est pourquoi, à un certain moment de la thérapie, les symptômes peuvent s’aggraver et en dépit de cela le patient va dire se sentir mieux, comme s’il devenait plus fort. Cela expliquerait dans une certaine mesure le sentiment d’euphorie et le déni de toute gravité souvent constaté chez la personne anorexique.

Le regard multimillénaire de la médecine chinoise

L’être humain est animé par un souffle vital (appelé QI) qui est l’addition de trois foyers. Le premier est le bagage que nous apportons à la naissance. Il inclut tout ce qui est hérité des parents et de la famille, le vécu prénatal et le cheminement de l’âme. Il constitue un capital de départ que nous faisons fructifier notre vie durant grâce aux deux autres foyers. Le deuxième, appelé énergie de la terre, correspond à la nourriture et ce que celle-ci nous apporte. Le troisième, l’énergie du ciel, correspond à l’air que nous respirons mais aussi à la qualité de notre environnement et de nos échanges sociaux. Ce sont nos nourritures spirituelles et subtiles.

La médecine chinoise met l’accent sur les erreurs alimentaires pour expliquer l’anorexie. Par ailleurs, elle ne semble pas différencier l’anorexie simple (perte d’appétit d’origine biologique) de l’anorexie mentale (le trouble psychiatrique). Cela n’a rien de surprenant. Toutes les manifestations du QI interagissent en permanence. Les personnes dont les énergies ancestrales marquent une sensibilité particulière peuvent réagir fortement et négativement aux énergies des aliments dénaturés, toxiques. Celles-ci peuvent réveiller certains schémas psycho-affectifs. Pour cette raison, une manifestation organique, matérielle, ne devrait jamais être ignorée ni sous-estimée.

Les approches thérapeutiques mettant en avant la conscience de soi et l’expression corporelle doivent être encouragées. L’art-thérapie, l’hypnose, la sophrologie sont des outils intéressants. La pratique quotidienne du kundalini yoga peut également conduire aux libérations émotionnelles nécessaires tout en associant des exercices de santé physiques.

Les structures de soins adaptées restent peu nombreuses. Il manque aussi des lieux d’écoute et d’orientation. Les médecins, souvent débordés, ont peu de temps à consacrer aux interrogations et aux angoisses des familles. Vous pouvez néanmoins vous rapprocher de l’association FNA-TCA si l’un de vos proches où vous – même êtes concerné.


SOURCES

Anorexie : la nécessité d’un regard holistique – AMESSI.Org® Alternatives Médecines Évolutives Santé et Sciences Innovantes ®

Anorexie nerveuse : Causes, symptômes, signes et traitements (santepratique.fr)

Traitement anorexie : traitements – Ooreka

ANEB, Québec

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La spirale des addictions

Chacun à ses petits pêchés, plus ou moins mignons : le chocolat, l’alcool, le tabac, le jeu… Certains vont être des fumeurs occasionnels en soirée et d’autres se réveilleront la nuit pour assouvir leur besoin de nicotine… Comment sortir de la spirale des addictions ? Je vous propose quelques pistes de réflexions dans cet article.

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Comment se définit une addiction ?

L’addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. En d’autres termes, une personne fume 2 paquets de cigarettes par jour, elle sait que cela nuit gravement à sa santé et à celle de son entourage…et pourtant, chaque matin, elle se lève et recommence à fumer !

Il existe des addictions à des substances dites psychoactives comme l’alcool, le tabac, les somnifères, les anxiolytiques ou encore la marijuana. Il existe également des addictions dites comportementales comme les jeux de casino, les jeux vidéos, la TV, les sports extrêmes, le sexe,…


Quel est l’état des lieux en France ?

Chaque année, la consommation de substances psychoactives est responsable en France de plus de 100 000 décès évitables par accidents et par maladies, dont près de 40 000 par cancers.

Comment expliquer le phénomène de dépendance ?

Le phénomène de la dépendance se caractérise par un changement du mode de fonctionnement du système nerveux central (SNC). Habituellement, nos 5 sens perçoivent des informations de leur environnement et les véhiculent jusqu’au cerveau. Celui-ci les « traduit » et sélectionne parmi la grande variété de réponses comportementales celle qui est la plus adaptée à la situation de l’instant.

Phénomène de l’addiction

Il est possible de séparer le phénomène de l’addiction en 5 étapes, comme l’explique très bien un article d’Alternatives Santé :

L’induction
Une substance ou un comportement sont ressentis comme source de plaisir sensoriel. On se sent subitement bien ou mieux. On enregistre cette sensation de satisfaction sensorielle et on la rattache à l’usage de cette substance ou à la pratique de ce comportement.

L’apprentissage
On intègre de façon consciente mais non rationnelle les effets désirables et indésirables. Le désirable est de l’ordre du sensoriel : relâchement, mieux-être, euphorie, hallucinations, sentiment de puissance…

L’indésirable relève quant à lui de manifestations physiques telles que malaise, céphalée, troubles digestifs, …

La mise en place
Il y a comme un pouvoir amnésique des effets désirables sur les effets indésirables des drogues. Pour cette raison, la balance ressentis positifs / négatifs va jouer un rôle majeur sur la mise en place de l’addiction :
plus les effets indésirables seront intenses et durables, moins on sera tenté de recommencer l’expérience, le prix à payer pour connaître le mieux-être étant trop élevé.
Autre aspect à retenir : si l’effet désirable survient de façon rapide et que les effets indésirables se manifestent tardivement, on aura plus tendance à retenir l’effet désirable, minimisant l’importance des effets indésirables.

La phase de lutte

La personne est consciente de sa dépendance et cherche à retrouver sa liberté, mais à force d’échouer, elle devient de plus en plus nerveuse face à un sentiment grandissant d’impuissance. Afin d’apaiser quelque peu l’angoisse, elle cède de plus en plus facilement. Le cercle vicieux est désormais en place.

La phase d’acceptation

Avec le sentiment d’être incapable de lutter, la personne en vient même à s’opposer au soutien que veulent apporter proches et soignants. C’est une phase de consentement.

Que ce soit arrêter de fumer, de boire, de grignoter, de prendre des somnifères, de faire du sport à outrance ou de collectionner les timbres-poste, être dépendant ou complètement accro peut avoir des conséquences sur la santé, l’entourage, le travail. Voyons quelques pistes d’accompagnements alternatifs et complémentaires.

Comment reconnaître une dépendance ?

Pourvu que l’on soit suffisamment sincère avec soi-même, plusieurs signes assez faciles à reconnaître souligne la dépendance :

1) L’obligation comportementale :
Lorsqu’une consommation dite « normale » ou occasionnelle /festive, se substitue une consommation régulière et ressentie comme indispensable… on peut y voir un premier signe d’alerte ! Parfois, les activités d’une personne se retrouvent focalisée et organisée afin de lui permettre d’assouvir ce nouveau « besoin ».

2) Le désir obsédant
Le souvenir exaltant ou/et la sensation d’échapper à la grisaille de la vie quotidienne connu au cours des premières expériences avec le produit addictogène incitent à retrouver le vécu de ces instants. Ainsi, à chaque nouvelle consommation, il y a une intensification du refus de la réalité, un éloignement de plus en plus grand et de plus en plus dramatique avec la vie réelle. La fiction prime sur l’authenticité.

3) La peur du sevrage
Penser à s’arrêter (« Il le faut, ce serait pour ma santé, pour mes finances, ma femme serait contente ! etc. ») induit un malaise et une sensation de manque qui conduit à renforcer la dépendance de façon inconsciente.

Bien que la rapidité d’installation, la sévérité et le processus évolutif de la dépendance diffèrent d’une drogue à l’autre, les conséquences cliniques à long terme sont similaires : altération de l’estime de soi et dégradation du lien aux autres. Seul le recours à la drogue produit un effet apaisant – de moins en moins intense et de plus en plus bref.

Comment soutenir et accompagner le sevrage ?

Avec bienveillance et non jugement me semblent être deux éléments clefs…

Dès qu’on a compris que toute addiction est une manifestation visible de l’insatisfaction d’un besoin essentiel, il est alors évident que la première étape est d’identifier ce besoin (être reconnu, aimé, entendu, désiré, etc.). Ensuite, il semble judicieux de répondre à ce besoin. L’aide d’un psychothérapeute peut alors être précieuses.

La pratique quotidienne du yoga a fait ses preuves ! Comment me direz-vous ? Le yoga ne se résume pas aux postures réalisées plus ou moins acrobatiquement dans les salles de fitness. L’association de respirations conscientes, de postures et d’exercices de santé, de méditations chantées ou non, de relaxation, tout cet ensemble produit des effets puissants !

Modes d’action : En renforçant le système nerveux, en participant à la régulation du système hormonal, en permettant la libération d’endorphines, en aidant à conscientiser des schémas comportementaux toxiques et à les transformer..:

Ne pas culpabiliser en cas d’échec : vouloir mettre fin à sa dépendance est un engagement qui, même pris avec le plus grand sérieux, est parsemé d’embûches. Un échec est à tout moment possible. Il faut le considérer comme l’occasion de renforcer sa volonté.

Combler les carences nutritionnelles en vitamines, oligo-éléments et anti-oxydants. La prise de magnésium peut faciliter cette période de sevrage. La sérotonine et la dopamine étant majoritairement synthétisées dans l’intestin, veiller à un bon fonctionnement de cet organe semble judicieux!

Au delà de la décision prise et de la force du mentale, la nature met à notre portée de nombreux outils efficaces. Utiliser la phytothérapie en soutien au sevrage : les plantes aux propriétés adaptogènes.

Elles sont l’élément clé pour le sevrage. Elles agissent, chacune à leurs façons, sur les déséquilibres nerveux. En cherchant à fortifier ou à régulariser l’activité nerveuse, elles entraînent aussi un effet de bien-être, souvent de façon durable. Parmi la cinquantaine de plantes aux vertus adaptogènes, voici les plus pertinentes face aux dépendances :

  • le ginseng (Panax ginseng),
  • l’éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus),
  • la schizandra (Schizandra chinensis),
  • l’ashwagandha (Withania somnifera),
  • et surtout le kudzu (Pueraria lobata).

Les autres techniques d’accompagnement :

Il est possible d’avoir recours à l’acupuncture, technique réputée dans le sevrage tabagique. En effet, la pose de deux aiguilles sur le point précis de la vésicule biliaire (point Chiapi), permettrait elle seule à 70 % des personnes traitées de ne plus fumer.

On peut également penser à l’auriculothérapie qui donne d’aussi bons résultats. J’ai essayer personnellement cette technique il y a une dizaine d’année et j’ai été surprise de ressentir un apaisement nerveux vis-à-vis de mes dépendances de l’époque.

L’hypnothérapie et la sophrologie peuvent également accompagner le sevrage.

Le début de l’année est une période propice aux bonnes résolutions. Alors pourquoi ne pas vous libérer de vos dépendances ?

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Addiction aux écrans

Les écrans (télévision, ordinateur, tablette et téléphone) font maintenant partie du quotidien de la plupart des familles. Bien qu’ils soient divertissants et pratiques, les écrans peuvent induire des troubles de la santé ou contribuer à la perte du lien social/familial. S’interroger sur un usage juste des nouvelles technologies me semble essentiel pour ne pas se laisser emporter par le raz-de-marée des nouvelles technologies!

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Etat des lieux :

En 2016, 93 % des 12-17 ans disposaient d’un téléphone portable.

Selon une enquête Ipsos (Junior’s connect) de 2017, sur une semaine :

– les 13-19 ans passent en moyenne 15 h 11 sur Internet,

– les 7-12 ans passent en moyenne 6h10,

– les 1-6 ans 4h37.

Recommandations pour les enfants (variables selon les pays) :

  • globalement, avant 3 ans il est très fortement recommandé de ne pas exposer les enfants aux écrans avec risques de retard dans l’apprentissage du langage, prise de poids, attitude passive, …
  • entre 3 – 5 ans, il est recommandé de ne pas dépasser 1h d’écran par jour. Il est important de veiller à ce que les écrans ne remplacent pas d’autres activités essentielles au développement de l’enfant comme le jeu libre, les interactions sociales ou le sommeil. Pour ma part, le fait que les écrans soient tolérés quotidiennement, dés 2 ans, installe dés le plus jeune âge des habitudes de passivité devant un écran au détriment de la créativité et du jeu en famille …
  • Selon une étude norvégienne publiée en 2014, la qualité du sommeil des adolescents serait liée au temps passé devant les écrans. Réalisée sur 10 000 adolescents âgés de 17 à 20 ans, l’enquête démontre que la plupart d’entre eux auraient une grande difficulté à trouver le sommeil. Ce risque est plus accru chez les jeunes qui passent plus de quatre heures devant les écrans et la situation s’aggrave lorsque l’activité se déroule juste avant d’aller au lit.
Retard d’apprentissage de l’enfant?

Ensemble dans la même pièce et pourtant dans des mondes différents…

Qui n’a jamais vu des couples au restaurant où chacun regarde son smartphone ? Quel repas familial à la maison ne voit pas ses membres surfer sur le net ou répondre à des SMS? Que penser du dîner de famille devant le journal de 20h : on ne se parle pas, on regarde des catastrophes en tout genre défiler tout en remplissant son estomac de tout ça…

Screen addict

Au final, comme beaucoup, j’essaie de me discipliner sur l’usage des écrans. Il est parfois tentant de se « débrancher » le cerveau en regardant des séries, autant de possibilités d’évitement.

Fermez les yeux, respirez et imaginez :

Soirée avec écran: Je rentre du boulot FATIGUÉE! Je suis passée chercher les enfants à l’école, ils me parlent mais mon cerveau est déjà saturé… On rentre, les devoirs, le bain, …pas envie de cuisiner je vais décongeler une pizza. Tout est prêt pour se mettre à table en même temps que le JT de 20h. Guerre (je croque dans ma pizza), pandémie, grève (je croque dans ma pizza), famine (mais elle est à quoi déjà cette pizza?).  » Silence les enfants j’écoute le Journal… » et pour finir, « Bon allez, au lit les enfants bisous et à demain! » Je vais enfin pouvoir regarder la suite de Casa de papel en grignotant, … bon j’avais dit que je ne devais plus me coucher tard … et le lendemain comme par hasard, je suis vraiment fatiguée!

Soirée sans écran : Je rentre du boulot FATIGUÉE! Je suis allée chercher les enfants à l’école, ils ont encore plein d’énergie… et si on s’arrêtait au parc pour jouer un peu !? Ouf, ça fait du bien de prendre l’air et de rigoler un bon coup! Allez on rentre les ptits loups, devoirs et bain nous attendent! Je vais cuisiner pour me détendre en écoutant un peu de musique… Qui veut raconter sa journée? Vous avez joué à chat perché, tu as appris une nouvelle chanson, ton chef t’a confié un nouveau projet! super, dis m’en plus, elle te plaît cette musique? c’est un groupe que j’ai entendu à la radio hier. Ca fait du bien de se retrouver en famille …

Bref, au delà de la caricature, nous avons chacun à notre niveau la possibilité de transformer notre quotidien. Des gestes simples, une attention, un repas chaleureux. Etre en présence et en conscience avec nos proches dans le monde réel pour apprécier le quotidien ensemble

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Nouveau regard sur la perte de poids

Faut – il peser ses aliments pour perdre du poids?

Face à la multiplication des conseils inadaptés et au diktat pour perdre du poids, beaucoup de personnes se sentent en échec et disent avoir tout essayé. Je vous propose d’aborder la question du surpoids autrement !

Comment se définit une personne en surpoids ou obèse, médicalement parlant ?

Le surpoids et l’obésité sont dus à un excès de masse grasse corporelle. Celle-ci correspond à l’ensemble de la graisse du corps (ou tissu adipeux). On l’oppose à la masse maigre qui correspond au poids des muscles, des organes et des viscères.

Le surpoids et l’obésité sont définis à partir de l’indice de masse corporelle (ou IMC). L’IMC, est un outils simple pour estimer la corpulence d’une personne. Il n’est pas parfait mais facile d’utilisation : diviser le poids en kg par la taille en cm au carré d’une personne :

IMC= [poids en kg]/[taille en cm²]

Un IMC entre 25 et 30 indique un surpoids. Au delà de 30, on parle d’obésité.

Il peut également être intéressant de calculer son métabolisme de base avec l’aide d’un professionnel de santé : pour simplifier, cela correspond aux calories que vous dépenseriez dans une journée sans rien faire, allonger dans votre lit ! En d’autres termes, l’énergie minimale dont votre corps a besoin pour fonctionner. Ce calcul permet de jauger vos apports caloriques, en lien avec votre métabolisme de base et votre mode de vie (sédentaire, actif, modéré…). Plus vous êtes musclés, plus votre métabolisme de base est important, ce qui signifie que vous grillez plus de calories au repos !

Quel est l’état des lieux en France ?

En France, selon les données du Ministère en 2019 (c’est-à-dire avant la prise de poids de beaucoup de Français confinés ou réduits dans leurs activités physiques!), on comptait :

  • 41 % d’hommes et 24 % de femmes en surpoids ;
  • 17 % d’adultes obèses (hommes et femmes confondus) ;
  • 41 ,6 % des hommes et 48,5 % des femmes présentent une obésité abdominale (tour de taille ≥ 94 cm pour les hommes et ≥ 80 cm les femmes)
  • la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent reste élevée et préoccupante : 12 % des enfants de grande section de maternelle étaient en surcharge pondérale et 3,5 % étaient obèses en 2013 ! 

Quand on dit que 17 % de la population adulte est obèse, cela représente quand même plus de 8 millions de personnes. L’obésité est considérée comme une maladie chronique évolutive allant de l’obésité simple à l’obésité sévère et/ou complexe. Elle est un facteur de risque majeur pour les pathologies les plus fréquentes (maladies cardio-vasculaires, diabète de type 2, …).

Ceci étant dit, il me semble important de ne pas stigmatiser les personnes en surpoids ou souffrant d’obésité, ni leur jeter des regards en coin quand on les voit manger quelque chose. Il y a une réelle souffrance sociale et les conséquences psychologiques comme la mésestime de soi et la dépression nécessitent un soutien bienveillant et un accompagnement adapté vers le mieux-être !

Comment le corps fabrique – t – il de la graisse ?

Comment le corps fabrique t – il de la graisse?

Le processus peut se résumer ainsi : le sucre « rapide » ingéré est d’abord utiliser par le corps.

Si la quantité de sucre ingéré dépasse les besoins, une partie va être transformée dans le foie en réserve sous forme de glycogène.

Et si la quantité de sucre ingérée dépasse les capacité de réserve en glycogène, l’excès est tout simplement transformé en graisses !

Pourquoi est-il si difficile d’être raisonnable avec le sucre ?

Nous disposons d’un circuit nerveux de la récompense, appelé système hédonique, à l’origine nécessaire à la survie parce qu’il nous procure de la motivation pour nos actions.

Malheureusement les drogues utilisent ce système et rendent accro. Sous cet angle, le sucre peut – être considéré comme une drogue ! En effet, il semble activer le même circuit cérébral de récompense que les drogues dures en favorisant la libération du neurotransmetteur du plaisir, j’ai nommé la dopamine ! 50 % de la Dopamine est fabriquée dans l’intestin. Le neurotransmetteur GABA en est l’inhibiteur. La sérotonine, fabriquée à 80% dans l’intestin, est connue pour réguler l’humeur et supporter les frustrations.

Pourquoi certains mangent-ils beaucoup sans prendre de poids et d’autres prennent – ils facilement du poids ?

Plusieurs facteurs entrent en compte : fonctionnement de la thyroïde, fonctionnement du pancréas, et selon certaines études les bactéries de l’intestin ! En effet, ce sont des milliards de bactéries et autres micro-organismes du microbiote intestinal qui seraient les maîtres d’œuvre de l’équilibre pondéral. Ils jouent un rôle la régulation du métabolisme et l’ampleur de la consommation énergétique de l’organisme. Cette découverte expliquerait aussi pourquoi les uns demeurent minces ou perdent du poids facilement, tandis que les autres accumulent les kilos et ont beaucoup de mal à les perdre.

Comment expliquer les pulsions sucrées ?

Pulsions sucrées

Les neurotransmetteurs participent à la régulation de nos comportements. Plutôt que de stigmatiser les personnes en surpoids, et de les accuser de manque de volonté, il me semble intéressant de vérifier que les neurotransmetteurs fonctionnent correctement.

Des neurotransmetteurs peuvent manquer à l’appel et ce, pour différentes raisons :

  • carence en acides aminés, vitamines, minéraux, oligo-éléments,
  • les neurotransmetteurs peuvent entrer en concurrence avec d’autres molécules comme les perturbateurs endocriniens. Si le récepteur cellulaire est bloqué par une molécule « parasite », alors il ne peut plus se fixer à sa place et le message est bloqué !
  • Une carence en acides gras marin (EPA et DHA), nécessaires à la souplesse des membranes, à la sensibilité des récepteurs et à l’acheminement des neurotransmetteurs ;
  • les déplacements des neurotransmetteurs font intervenir des minéraux électriquement chargés, notamment le fameux magnésium. Une carence en magnésium peut perturber le fonctionnement normal des neurotransmetteurs !
  • Un déséquilibre du microbiote peut perturber les comportements alimentaires si la dopamine et la sérotonine sont moins facilement fabriquées dans l’intestin ;

Comment peut – on concrètement agir ?

La première étape : Assainir vos habitudes de vie !

-Associez une diététique adaptée à vos besoins et une activité physique quotidienne. L’objectif est d’activé et d’améliorer la performance de vos centrales énergétiques, j’ai nommé les mitochondries ! Il est préférable de se muscler, avec des exercices progressifs et adaptés. Pour répondre aux efforts, votre organisme produira davantage d’hormones de croissance qui favoriseront la production de tissus musculaires, au détriment des tissus graisseux. Idéalement, cardio et musculation sont nécessaires : donc faire un peu de cardio après la musculation devrait vous aider à vous affiner.

Manger lentement, et prenez le temps de bien mastiquer ! Dîner plus tôt pour moins stocker sous forme de gras.

Veillez à ne pas être carencé en vitamine D car elle agit notamment sur les cellules bêta du pancréas et sur l’expression des gènes de la sensibilité à l’insuline. Des bains de soleil régulier et raisonnables, les bras découverts à la belle saison et une complémentation si nécessaire en automne hiver pourront être envisagés.

Privilégiez de bons apports en zinc car il intervient à tous les niveaux du métabolisme de l’insuline. Les vitamines du groupe B, le chrome et le magnésium sont également important dans le métabolisme et l’utilisation du glucose. Les oméga-3 marins (EPA et DHA), issus de petits poissons bleue et gras ou d’algues, optimisent la sensibilité des récepteurs à l’insuline.

-Prenez soin de votre intestin ! Les quantités de graisses et de sucres extraites du bol alimentaire dépendent, entre autres, des familles bactériennes que nous hébergeons dans l’intestin. Les espèces de bactéries qui habitent le microbiote d’un homme adulte peuvent être regroupées en deux familles : les firmicutes et les bactéroïdètes. La population microbienne chez les personnes en surpoids est dominée par les firmicutes, bactéries incitant le corps à extraire plus de calories des aliments et activant les enzymes responsables du stockage de graisse. De surcroît, les firmicutes favorisent la sécrétion des hormones de la faim et l’augmentation de la taille des cellules graisseuses. Chez les personnes minces, les micro-organismes dominants sont les bactéroïdètes. Ils limitent l’assimilation par le corps des calories superflues et aident à inhiber les enzymes responsables du stockage de graisse. En sus, ils répriment l’appétit et la sécrétion de leptine, l’hormone de la faim.

Rôle des probiotiques

Comme le précise Alternatives Santé dans son article : « concernant l’obésité, les études publiées jusqu’ici s’accordaient sur un microbiote insuffisamment diversifié, avec un déséquilibre entre les deux grandes familles, les Firmicutes et les Bacteroïdetes. Depuis peu, le public a accès à des technologies de pointe fondées sur l’analyse génétique des selles qui permettent d’établir un profil du microbiote et des dysbioses d’une personne. Or de nombreuses familles, genres et espèces de bactéries sont désormais identifiés pour leur implication dans les pathologies de civilisation, ou inversement pour favoriser la santé. Le principal intérêt est de pouvoir proposer une diététique ciblée sur les bactéries à augmenter ou à diminuer, puisque nous entretenons les bactéries que nous nourrissons. »

Parmi les probiotiques, 2 souches bactériennes se sont forgées une réputation dans la gestion du poids Akkermansia muciniphila et Lactobacillus gasseri. Comme souvent, les résultats concrets varient fortement selon la souche utilisée. L. gasseri augmenterait la taille des gouttelettes de graisse et réduirait leur absorption. Elle déconjugue les acides biliaires, ce qui augmente l’évacuation des excédents de graisses. Akkermansia favoriserait la production d’acides gras à chaînes courtes et la perte de poids.

Malika Cécile Naturopathe Montpellier Ganges Aniane

SOURCES et remerciements :

Alternatives Santé

Futura Science

AMELI

addiction, Alimentation santé, Perte poids

Addiction au sucre

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Addiction au sucre

Le sucre flatte nos papilles, nous stimule et est souvent présenté comme une récompense. Pourtant, la consommation excessive de sucres dits « rapides » et d’aliments à indice glycémique élevé est responsable de nombreuses maladies chroniques : surpoids, troubles métaboliques avec explosion des cas de diabète de type II, maladies inflammatoires, risque cardiovasculaire, caries… Et pourtant, nous avons une envie d’y revenir encore et encore.

L’industrie agro-alimentaire utilise d’ailleurs bien notre tendance à l’addiction au sucre! Le sucre ajouté se cache dans un large éventail de produits alimentaires : céréales du petit déjeuner, dessers lactés, sodas, mais aussi de nombreux plats salés comme les soupes en boîte, sauces, plats cuisinés, pizzas surgelés, biscottes, biscuits apéritif, sandwichs, charcuterie… 

  • Sucres rapides, Indice glycémique :

On a longtemps considéré les sucres simples comme étant rapidement dégradés par les enzymes digestives, d’où leur surnom de sucres rapides, à l’opposé des sucres complexes, digérés plus lentement du fait de leur grande taille, donc considérés comme sucres lents.

Cependant, il s’avère plus pertinent de classer les sucres selon leur pouvoir glycémiant, c’est-à-dire leur capacité à faire varier la glycémie et la sécrétion d’insuline.

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C’est ainsi qu’est apparue la notion d’index glycémique :

  • Index glycémique > 60 = index glycémique élevé = forte libération d’insuline = sucre rapide
  • Index glycémique < 40 = index glycémique bas = faible sécrétion d’insuline = sucre lent

Enfin, chaque sucre se voit attribuer un pouvoir sucrant, représentant sa capacité à donner une impression de goût sucré.

  • Addiction ?
addiction

Pour rehausser le goût, conserver, assouplir, croustiller, colorer, améliorer la texture, fermenter… les industriels jugent ces ajouts de sucres indispensables.

Or, il est montré que plus on consomme de sucre, moins les récepteurs à la dopamine sur lesquels il agit, nous donnant cette sensation de plaisir, sont réactifs ; il faudra donc en augmenter les quantités ! Cet effet s’ajoute au fait que le sucre affole notre glycémie ou taux de sucre dans le sang, ce qui provoque « l’effet hypo » bien connu quand la glycémie redescend brutalement avec une sensation de malaise et des fringales de sucré. Un cercle vicieux !

Trop de glucose dérègle le métabolisme : un apport régulier et excessif de glucose oblige le pancréas à secréter toujours plus d’insuline. Nos cellules réagissent et le nombre de récepteurs à insuline diminue sur leurs membranes : on parle de « résistance à l’insuline ». Le pancréas doit produire de plus en plus d’insuline pour que le glucose soit utilisé… A la longue, se met en place un diabète de type 2 avec un taux élevé de sucre dans le sang aux effets délétères !

Sources de glucoses : Pains, biscuits, sauces, boissons de l’effort

  • Le cas du fructose ajouté

Dans les produits transformés, le fructose est présent sous la forme de sirop de glucose-fructose. Ce sirop est obtenu par hydrolysation d’un ingrédient de base bon marché, l’amidon de maïs, via différents procédés industriels. Sources de fructoses : jus de fruit, certaines compotes, glaces, biscuits, confitures, pâtisseries industrielles

Son métabolisme est très différent de celui du glucose : sa prise en charge par le foie aboutit à la formation d’acide urique et produit des enzymes qui favorisent la production de triglycérides dans le sang (facteur de risque d’athérosclérose), l’augmentation des graisses dans le foie (risque de stéatose ou « foie gras ») et leur stockage notamment au niveau abdominal. Sa consommation chronique conduit à de l’hypertension, à une résistance à l’insuline plus rapide qu’avec le glucose, à un surpoids, voire à une obésité, au syndrome métabolique, au diabète et à une stimulation du circuit de la récompense et au désir de s’alimenter.

Il ne faut pas confondre le fructose ajouté à l’alimentation et le fructose naturellement présent dans les fruits et les légumes! En effet, lorsqu’on mange des fruits ou des légumes, l’absorption du fructose au niveau intestinal est nettement ralentie par les fibres. De plus, ils contiennent des antioxydants et phytonutriments naturels bénéfiques. Leur teneur maximale en fructose est de 10 gr en moyenne pour les fruits, 4 gr pour les légumes. Ainsi, il n’est pas possible de dépasser les capacités du foie à métaboliser le fructose des fruits/légumes.

  • Comment se libérer d’une addiction au sucre : 

Être accro au sucre n’est pas lié à vos états émotionnels mais à un désordre biologique orchestré par vos hormones et vos neurotransmetteurs (messagers du cerveau) qui se nourrissent de sucre. Plus vous leur en donner plus ils en redemandent.

L’OMS recommande de ne pas dépasser 25g de sucre / j  :

Pour montrer le difficulté, voici quelques repères :

25 g sucre / j = 1barre chocolatée ou 3 portions de corn flakes ou 3 cuillères à café de pâte à tartiner

Il existe plusieurs approchent pour se libérer d’une addiction. La première étape reste toujours d’avoir pris la décision. Ensuite, je vous conseille de vous faire accompagner par un professionnel de la santé qui pourra vous proposer un programme personnalisé.

  • Sources et remerciements : 

Observatoire des aliments

Nutergia

Conférence-Débat Grand Public le jeudi 19 mars 2015 – « Le sucre, chronique d’un tueur en série » – Professeur Vincent Castronovo